Santé scolaire et universitaire : le personnel du programme national sensibilisé sur Ébola

Mercredi 1 Octobre 2014 - 18:00

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Après les journalistes, les coordonnateurs des universités et instituts supérieurs, c’est le tour des agents évoluant au Programme national de la santé scolaire et universitaire à être impliqués dans la lutte contre l'épidémie à virus Ébola qui a causé le 24 septembre quarante-deux décès.

Au cours d’une journée de sensibilisation organisée à leur intention par le Comité national de la lutte contre la maladie du ministère de la Santé publique avec l’appui du projet de communication C-Change/FHI360, le personnel a été appelé à soutenir la lutte contre cette maladie par la prévention. Pour mener à bien cette tâche, les agents et cadres du programme national de la santé scolaire et universitaire ont été informés sur l’historique de la maladie expliquée par le Pr Vincent Lukunku, membre du Comité national de la lutte contre la maladie. De son coté, le Dr Jules Bongongo a planché son exposé sur  le mode de contamination, la prévention et les signes de cette maladie.

C’est pour la septième fois que cette épidémie est déclarée en RDC. Selon le Pr Vincent Lukunku, la première épidémie qui avait fait 224 décès  a été déclarée en 1976 à Yambuku dans la province de l’Équateur. D’autres épidémies ont ensuite été déclarées  en 1977, en 1995 à Kikwit, 2008 et 2009 à Mweka au Kasaï-Occidental, 2012 à Isiro en Province Orientale et 2014 à Djera en Équateur.

Maladie dangereuse, meurtrière et très contagieuse car 60 à 90% de personnes qui la contractent en décèdent, Ébola peut toutefois être prévenue en observant les règles d’hygiène. Pour ce faire, le Dr Jules Bongongo demande à la population de ne pas paniquer devant un malade d’Ébola. Il conseille plutôt d’informer les professionnels de santé pour qu’il soit pris en charge. « Lorsque la personne est précocement prise en charge, elle a plus de chances d’être guérie », martèle le Dr Jules Bongongo qui fait, par ailleurs, savoir qu’il n’existe pas de traitement  spécifique contre cette maladie, on soigne plutôt les signes de la maladie,  c'est-à-dire un traitement symptomatique.  La prévention reste donc le seul moyen efficace.

Ce qu’il faut connaître de la maladie à virus Ébola

La maladie se transmet par deux voies de l’homme à l’homme et de l’animal à l’homme. Lors de la manipulation des corps de personnes décédées d’Ébola ou à travers des personnes infectées, ou encore par les objets ayant servi au malade, l’on peut contracter la maladie. Il y a aussi  la manipulation des animaux trouvés morts dans la foret tels que les singes, las chauves-souris, les gorilles,  les rats, les antilopes, les porcs.

La maladie a une période d’incubation  qui varie de deux à vingt et un jours. Elle se manifeste par la montée brutale de la fièvre, une fatigue intense, des maux de tête, l’anorexie, des douleurs musculaires et articulaires, des nausées, la diarrhée, les éruptions cutanées, le saignement des gencives, du nez, de la bouche,  de l'anus, des yeux, des voies urinaires, les difficultés à avaler et à respirer, les hoquets.  Pour prévenir la maladie, il est donc conseiller de se laver les mains avec de l’eau propre et du savon ou de la cendre, ne pas toucher un malade d’Ébola et des personnes décédées de cette maladie, se rendre au centre de prise en charge en cas de fièvre brutale.

Aline Nzuzi