Afrique centrale : Anatole Collinet Makosso évoque la nécessité de bâtir une société de partageSamedi 27 Septembre 2014 - 15:30 Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique l’a dit dans sa communication présentée récemment au Cameroun, à l’occasion de la session sous régionale organisée par l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé sur le thème : « Sociétés plurales, démocratie et dynamique de paix » Cette session qui a connu la participation des acteurs du jeu politique, des chefs traditionnels, des jeunes, des universitaires et chercheurs venus de plusieurs pays d’Afrique centrale visait à mener une réflexion sur les voies et les moyens de prévenir des ruptures de paix dans les pays, de la consolider ou de la reconstruire. Le ministre congolais de la Jeunesse qui a représenté le pays à cette rencontre a développé une communication sur la thématique : « Dialogue intergénérationnel dans une société plurale : enjeux et perspectives en Afrique centrale, cas du Congo-Brazzaville ». Circonscrivant la vision d’une future Afrique garantie par un mieux-être collectif et le vivre-ensemble, Anatole Collinet Makosso a rappelé que le dialogue intergénérationnel est un élément essentiel qui devrait être pris en compte dans les sociétés plurales africaines. L’orateur s’est ensuite appuyé sur les notions de jeunesse, sa place dans la société congolaise, le partage, la vie démocratique ou le dialogue intergénérationnel comme cadre essentiel de préparation des jeunes à la bonne gouvernance dans les Etats africains. « L’Afrique, dans plusieurs de ses Etats, se trouve une fois de plus à la croisée des chemins, notamment dans les choix qui vont lui permettre de se déterminer pratiquement pour les cinquante prochaines années. L’enjeu est de taille car il porte notamment sur les modifications et/ou les changements de constitution et la question soulève déjà des passions dans plusieurs capitales africaines », a-t-il souligné, précisant que le Congo n’était pas en marge de cette agitation. Il a aussi informé les participants de l’expérience congolaise en matière de dialogue avec les jeunes qui représentent environ 70% de la population générale. S’agissant du Congo et des autres pays africains, le conférencier a noté la nécessité d’accorder une place plus importante aux jeunes dans le même processus de prise de décision dans le cadre d’un débat qui concerne toutes les générations : anciens et jeunes qui veulent accéder au pouvoir. « En réalité, il nous faut simplement bâtir une société de partage qui accorde une place à tous, aux perdants et aux gagnants des élections, une société de consensus et qui n’exclut personne. Ceci permet de pérenniser le dialogue cher à la culture bantoue ; de même qu’il nous faut prendre en compte les valeurs traditionnelles de nos sociétés et ne pas rester totalement tributaires de la lecture de la démocratie qui nous est faite par l’occident », a conseillé Anatole Collinet Makosso. Le ministre a enfin souligné l’obligation de construire, en Afrique, des sociétés plurales justes et égalitaires devant prendre en compte les intérêts de tous, qui est, d’après lui, une responsabilité majeure devant l’histoire. « Aujourd’hui, cette tâche ardue, nous incombe. Nous avons conjointement la mission de la réussir car il en va de l’équilibre efficacement à sa construction de façon durable. La cause est noble, la problématique très importante et les enjeux nombreux et variés qu’il nous faudra faire preuve de beaucoup de sérénité et de responsabilités conformément aux intérêts pluriels et souvent divergents des uns et des autres. » Rappelant que le directeur scientifique de la session, le Professeur Joseph Vincent Ntuda Ebode, avait défini que les sociétés plurales sont des sociétés dont « les membres sont divisés en catégories ou groupes en fonction de facteurs tels que la langue, la race, l’appartenance ethnique, la communauté de départ ou d’origine, la religion, les institutions sociales spécifiques ou la culture ». Parfait Wilfried Douniama |