Recherche & Développement : la BAD approuve un don de 45 millions de dollars pour la création de l’Université panafricaine

L’UPA est une réponse de la BAD à la requête de la Commission de l’Union africaine (UA) demandant son appui technique et financier pour la conception et l’opérationnalisation du réseau de centres d’excellence de l’enseignement supérieur.  Elle envisage la mise en place d’un réseau académique d’institutions postuniversitaires et d’instituts de recherche au service de tous les pays africains, constitué d’instituts thématiques, basés en Afrique de l’Est, de l’Ouest, du centre, du Nord et australe, dont les programmes respectifs s’articulent autour des thématiques de sciences fondamentales, technologies et innovation en Afrique de l’Est ; sciences de la vie et de la Terre, incluant l’agriculture et la santé en Afrique de l’Ouest ;  gouvernance, humanités et  sciences sociales en Afrique centrale ; sciences de l’eau et de l’énergie, incluant le changement climatique en Afrique du Nord ; et les sciences de l’espace en Afrique australe.

Ce projet est ouvert à des milliers d’étudiants africains. Il répond à un effort régional visant à aider les universités africaines à atteindre un rang mondial et à augmenter leur réserve de scientifiques et chercheurs africains « pour répondre aux besoins du continent et pour aider les jeunes à être plus compétitifs sur le marché international de l’emploi », a déclaré la directrice du département du développement de la BAD, Agnès Soucat.

À travers le projet, ce sont des compétences africaines qui seront acquises et valorisées pour aider le continent à mieux faire valoir ses ressources naturelles et à accroître sa compétitivité et sa croissance ainsi que l’emploi des jeunes. Avec l’université panafricaine, « c’est un autre pas qui sera franchi, en faveur de la création de l’espace africain de l’enseignement supérieur et de la recherche », précise la BAD.

À en croire les concepteurs du projet, le réseau de l’UPA devrait permettre de résoudre les besoins en éducation, formation et recherche dans les cinq domaines prioritaires du développement du continent en phase avec la nouvelle stratégie 2013-2002 de la BAD. Il répondrait aux priorités opérationnelles relatives à la science, aux technologies et à l’intégration régionale, aux objectifs de la stratégie pour le capital humain en cours de finalisation et du nouveau modèle d’éducation en Afrique, dont une partie des activités porterait aussi sur les questions de genre et la sécurité alimentaire retenues dans la stratégie décennale de la BAD.