Fièvre d’Ébola : le gouvernement prend des mesures préventives

Le ministre de la Santé, Félix Kabange, vient de lancer une campagne de riposte de la fièvre hémorragique d’Ébola qui continue de sévir en Afrique de l’Ouest. Il s'agit en fait d’une série des mesures préventives prises par l’autorité sanitaire du pays pour faire face à une éventuelle contamination à grande échelle de cette maladie tant redoutée. Au cours d’une réunion d’évaluation qui a mis sur une même table, le 31 juillet, le ministre Kabange Numbi et les partenaires du secteur de santé, quelques mesures d’urgence ont été prises de commun accord pour lutter contre la propagation de l’épidémie. Il s’agit, entre autres, de la nécessité de sensibiliser les voyageurs en partance pour l’Afrique de l'Ouest, du renforcement de la surveillance épidémiologique et de la formation de tous les agents aux frontières.  

Dans le même ordre d’idées, il a été décidé que le service d’hygiène soit étendu aux frontières au niveau de l'aéroport de Kindu au Maniema, le seul qui n'en est pas pourvu actuellement. En outre, les services d’hygiène aux frontières devront dorénavant être dotés des thermomètres laser afin de pouvoir détecter la température à quelques mètres de la personne. Le ministre Félix Kabange a réaffirmé, par ailleurs, la nécessité de doter l’aéroport international de Ndjili d’un scanner thermique qui permettrait de poser le diagnostic à la descente d’avion. Un local d’isolement a même été aménagé dans l’enceinte de l’aéroport pour des cas suspects qui seront éventuellement pris en charge avant leur transfert dans des hôpitaux appropriés.

L’application de toutes ces mesures devrait permettre au pays de diminuer, ou mieux d’éliminer les risques de contamination du virus mortel d’Ébola. D’où la population est-elle invitée à observer des mesures d’hygiène stricte, notamment le lavage systématique des mains. « Nous disons qu’il n’y en a pas en RDC, mais Ébola tue. Il n’y a pas de médicaments, mais Ébola peut être prévenu par le lavement simple des mains », a indiqué le ministre.   Notons qu’Ébola tue entre 25 et 90% des malades, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus a déjà frappé en RDC, précisément dans le Bandundu en 1995, causant plus de trois cent cinquante victimes.