Coopération : l’Afrique du Sud tient à exporter son expérience au Congo

L’homme d’affaires sud-africain s’est engagé, avec l’appui du gouvernement congolais, à implanter une usine de fabrication de fertilisants à Pointe-Noire. L’industriel qui est déjà présent dans plusieurs pays africains veut s’implanter au Congo et monter des machines agricoles. « Nous avons beaucoup d’expérience sur cette question dans toute la partie de l’Afrique subsaharienne. C’est l’une des plus grandes sociétés agricoles en Afrique du Sud, notamment en ce concerne la production des fertilisants. Elle évolue dans plusieurs pays africains. Le domaine agricole est un grand pourvoyeur d’emplois. Au début nous allons pouvoir envoyer plus de 10.000 personnes », a expliqué l’homme d’affaires sud-africain à la sortie de l’audience.

Le président de la République a conféré également avec deux envoyés spéciaux, porteurs des messages de leurs présidents respectifs au chef de l’État congolais. Il s’agit du ministre d’État à la présidence de la Guinée Équatoriale, chargé de l’intégration régionale, Baltazar Engonga Edjo’o, et du ministre béninois en charge des Relations avec les institutions, Bio Toro Orou Guiwa, accompagné de la ministre béninoise de la Santé.

« La Guinée Équatoriale et le Congo font partie d’une structure communautaire qui est la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac). Donc, les deux chefs d’État sont obligés de se concerter pour mener des actions qui concernent leur communauté, dans le domaine économique, monétaire ou même de sécurité, car, il ne peut y avoir une monnaie forte si l’économie ne fonctionne pas bien. Et i ne peut y avoir une économie forte si l’aspect sécuritaire est faible », a indiqué Baltazar Engonga Edjo’o.

« Le Bénin et le Congo, deux pays frères et amis »

De son côté, le ministre béninois en charge des Relations avec les institutions, Bio Toro Orou Guiwa, qui est venu réaffirmer l’excellence des relations entre son pays et le Congo, a apprécié le rôle joué par le président Denis Sassou N’Guesso dans la recherche de solutions aux conflits qui secouent l’Afrique. « Le Bénin et le Congo sont deux pays frères et amis. Nous avons une forte colonie béninoise ici. Nous avons également une coopération, certes embryonnaire, mais déjà soutenue par une base juridique assez consistante et vous connaissez les facilités que nous accordons de part et d’autre. Je suis porteur d’un message dont la teneur n’a pas été révélée, mais on peut vous assurer que les relations entre les deux pays sont au beau fixe », a déclaré Bio Toro Orou Guiwa. Signalons que la République du Bénin est candidate à la direction générale de l’OMS-Afrique dont le siège se trouve à Brazzaville.

L’ambassadeur de l’Union européenne, Marcel Van Opstal, qui est arrivé au terme de son mandat de quatre ans au Congo, s’est également entretenu avec le président de la République. Au terme de leur entrevue, il a félicité le chef de l’État congolais pour avoir organisé un forum sur la paix en République centrafricaine, ce qui constitue, a-t-il dit, « une véritable amorce dans le règlement d’une paix durable dans ce pays ».

« Le bilan que je tire de mes quatre années est que, le Congo a bien progressé au niveau de sa propre stabilité politique et en termes de paix puisque, lorsque je suis arrivé ici en 2010, on parlait encore d’une certaine insécurité dans le Pool et sur le trajet entre Pointe-Noire et Brazzaville qui, vous le savez aujourd’hui, est une région stable. La preuve est que nous sommes occupés à construire avec les entrepreneurs français et européens la route entre Kinkala et Mindouli », a-t-il souligné.