Cuvette-Ouest : les jeunes remettent au chef de l'État l'ébauche d'une nouvelle constitution

 Les grandes lignes de ce texte n'ont pas été révélées à l'assistance, mais l'on peut retenir que cette proposition des jeunes a reçu l'assentiment de la plupart des intervenants à cette rencontre, en particulier les sages et les notables. À l'instar des messages entendus dans la Likouala, le Niari, la Sangha, la Bouenza et la Lekoumou, la Cuvette-Ouest vient de demander officiellement au président de la République de procéder au changement de la Constitution du 20 janvier.

Les uns et les autres ont évoqué la mise en œuvre par le chef de l'État de son programme de modernisation du pays par la construction des infrastructures diverses, en même temps qu'ils se sont félicités du climat de paix qui règne dans le pays. Pour ces raisons, tous ont souhaité que le président Denis Sassou N'Guesso poursuive sa mission à la tête du Congo au-delà du terme constitutionnel de son second septennat en 2016.

« Au moyen du référendum ou de tout autre méthode choisie pour changer la constitution du 20 janvier 2002, les filles et fils de la Cuvette-Ouest sont derrière vous et vous demandent de ne pas attendre que la décision de changer ce texte vienne de l'extérieur », a-t-on entendu dire la plupart des hommes et des femmes qui ont pris la parole. L'échange avec le président de la République a duré près de trois heures et demie au siège de la sous-préfecture d'Etoumbi, dans une salle de réunion qui a refusé du monde.

Dans sa réponse, le président Denis Sassou N'Guesso a déclaré être à l'écoute de la population, estimant que changer la constitution ne relèverait pas de sa seule volonté. « C'est une question qui doit être tranchée par le peuple souverain. Le jour où les Congolais décideront de ce changement, il ne sera donné à personne de le leur contester », a expliqué le président de la République, qui a noté sentir un soutien du peuple profond dans plusieurs départements du Congo.

Gankama N'Siah