Ebola : les pays membres de l’Union du fleuve Mano évoquent les mesures à prendre contre l'épidémieMercredi 7 Mai 2014 - 14:07 Réunis le 4 mai à Conakry (Guinée) en sommet ordinaire des pays formant l’Union du fleuve Mano, les présidents guinéen Alpha Condé, libérien Ellen Jonhson Sirleaf et sierra-léonais Ernest Bai Koroma, ainsi que le ministre ivoirien des Affaires étrangères Charles Diby Koffi, représentant le président Alassane Ouattara, ont évoqué, entre autres, « les mesures à prendre contre la fièvre hémorragique Ebola dont des cas ont été signalés dans les zones frontalières », indique un communiqué La Guinée fait face depuis le début de l’année à une épidémie de fièvre hémorragique marquée par des cas confirmés d’Ebola qui a également touché le Liberia. À ce jour, la Guinée aurait enregistré officiellement 127 cas confirmés de fièvre hémorragique, dont 81 décès. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé 127 cas d’Ebola sur un total cumulé de 226 cas de fièvre hémorragique virale, dont 149 mortels en Guinée depuis janvier 2014. Au Liberia, selon l’OMS, 13 cas de fièvre hémorragique virale, dont 11 mortels, ont été recensés. Six des cas ont été confirmés en laboratoire comme étant dus au virus Ebola. Aucun nouveau cas n’a été signalé dans ce pays depuis le 6 avril. Les chefs d’État ont évoqué les mesures à prendre en vue de contenir l'expansion de l'épidémie de la fièvre Ebola et ont souligné la nécessité de poursuivre la surveillance médicale des frontières afin d'éradiquer ce fléau dans la sous-région. Jusqu’à présent, aucune indication n’était disponible sur le type de virus à l’origine de cas de fièvre testés négatifs à Ebola, qui se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts. Les chefs d’État ont aussi passé en revue la stratégie de sécurité transfrontalière ; la restructuration et la revitalisation institutionnelle du secrétariat ; le budget opérationnel de 2014 ; la relance du projet Air Manon ; le niveau de mise en œuvre du projet de sécurité alimentaire ; ainsi que l’état d’avancement de l’initiative de l'Union du Fleuve Mano appuyé par la Banque africaine de Développement (BAD). Sur chacune de ces questions, ils se sont félicités des acquis enregistrés par l’union, notamment la consolidation de la coopération avec les partenaires au développement dans les domaines des infrastructures, de la paix et de la sécurité. Les chefs d’État ont par ailleurs insisté sur une plus grande collaboration entre l’Union du fleuve Mano et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la mise en œuvre des programmes et projets communautaires de développement. Ils ont souhaité la contribution du secteur privé dans les financements des projets prioritaires dans le domaine des infrastructures – routes, énergies, technologies de l’information et de la communication, etc. Pour promouvoir l'intégration économique régionale, les chefs d'État ont instruit le secrétariat général de parvenir à « un engagement ferme de l'Exim Banque de la Chine pour soutenir l'établissement de la zone économique franche de Makona ». Ils ont, en outre, réitéré leur ferme volonté de prendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer le développement et l'intégration socio-économiques de la sous-région, et ont exprimé leurs préoccupations face à la situation en Centrafrique. Noël Ndong |