Algérie : Abdelaziz Bouteflika réélu président de la République

Abdelaziz Bouteflika devance ainsi largement son principal rival Ali Benflis qui, selon les résultats officiels,  n'a obtenu que 12,18% des voix. La troisième place est revenue à Abdelaziz Belaïd, le plus jeune candidat à la présidentielle algérienne. Il a enregistré 3,37% des voix. Louisa Hanoune, l'icône du Parti des travailleurs, a pour sa part obtenu un score de 1,1% des voix. Les deux autres candidats ont mobilisé chacun moins de 1% des suffrages.

Ce résultat ne tient pas compte des votes des Algériens de l’étranger. Leurs suffrages seront intégrés plus tard, lors du résultat validé par le Conseil constitutionnel. Les voix des Algériens de l’étranger ne devraient  changer en rien la victoire écrasante du président sortant. À 77 ans, dont 15 ans à tête de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika va gérer son pays assis car affaibli par la maladie depuis un accident vasculaire cérébral l'année dernière. Pendant toute la campagne ses adversaires l’ont qualifié de candidat invisible.

Dès l’annonce de la victoire d’Abdelaziz Bouteflika, le président français et le roi du Maroc ont adressé des félicitations au président réélu. De leur côté, les candidats malheureux ont déploré une élection non crédible et qui enfreint à la bonne marche de la démocratie. Ils ont promis saisir le Conseil constitutionnel. Son principal rival Ali Benflis, qui a recueilli 12,18% des suffrages, «n’a pas reconnu» la victoire d'Abdelaziz Bouteflika. Commentant le score de son adversaire, Ali Benflis a déclaré que ces chiffres étaient «  improbables ». L’homme ne reconnaît pas les 12% qu’on lui a attribués. Selon lui, son score lui a été offert.