Hommage

Samedi 15 Mars 2014 - 14:00

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Quatre chefs d’État assistent à Édou, aux côtés de Denis Sassou-N’Guesso, à une messe d’Action de grâces en mémoire d’Édith-Lucie Bongo-Ondimba

Le village natal du président Denis Sassou-N’Guesso a été l’objet d’une affluence particulière ce vendredi 14 mars, date anniversaire du décès, en 2009, au Maroc, d’Édith-Lucie Bongo-Ondimba, ancienne première dame du Gabon et fille aînée du chef de l’État congolais. La messe d’Action de grâces célébrée en sa mémoire s’est déroulée en présence de la famille présidentielle, des corps constitués nationaux et étrangers ainsi que des présidents Ernest Baï Koroma (Sierra Leone), Thomas Yayi Boni (Bénin), Alpha Condé (Guinée) et Ibrahim Boubacar Keïta (Mali).

Durant l’office religieux où se sont succédé chants et louanges, la vie et l’œuvre d’Édith-Lucie Bongo-Ondimba ont été évoquées. « Fille de président et femme de président, elle demeura simple et proche des gens de toutes les conditions », a rappelé Mgr Victor Abagna-Mossa, évêque d’Owando, dans la Cuvette, qui cocélébrait l’eucharistie avec le cardinal Laurent Mossengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo, et Mgr Urbain N’Gassongo, évêque de Gamboma, dans les Plateaux.

Par delà la tristesse de la famille devant la disparition d’un être cher, le message essentiel délivré par les hommes d’Église a été celui du réconfort. « Personne parmi les parents d’Édith-Lucie ne savait qu’elle s’en irait le 14 mars 2009 à l’âge de 45 ans, celle qui naquit le 10 mars 1964 qui aurait eu 50 ans cette année », a indiqué le prélat Abagna Mossa. D’où son insistance à inviter à considérer cette disparition comme la réalisation de la volonté divine.

« Le seigneur n’a pas voulu que Mme Édith-Lucie Bongo-Ondimba vive son cinquantenaire de naissance à la manière des hommes, mais avec les anges et les saints. C’est ainsi qu’il lui plut de la rappeler à l’âge de 45 ans », a poursuivi l’évêque, pour qui ce 14 mars « est jour de médiation, jour de prière, mais surtout jour de foi en Dieu tout puissant, créateur du Ciel et de la Terre, père créateur de Mme Édith-Lucie Bongo-Ondimba et père de son rappel dans la communion éternelle. »

Un autre moment marquant de la célébration de la messe des cinq ans de la disparition de l’ex-première dame du Gabon a été le lâcher de pigeons par les cinq chefs d’État, signe de la paix et de la concorde appelées de tous leurs vœux par les prédicateurs. À la fin de l’eucharistie, tous les cinq ont déposé chacun une gerbe de fleurs et se sont inclinés devant la tombe d’Édith-Lucie Bongo-Ondimba que cerne une demeure de grilles dans le cimetière familial de la localité. Dans la vaste cour du village, plusieurs groupes de danses transitionnelles animaient la partie.

Notons qu’au nombre des dirigeants africains qui ont fait le déplacement d’Édou, le Sierra-Léonais, tout comme le Malien, accompagné de son épouse, étaient à leur première visite officielle au Congo en tant que chefs d’État. Le Béninois, lui, également accompagné de son épouse, est déjà plusieurs fois venu au Congo, au même titre que le Guinéen.

Gankama N’Siah