Affaires sociales : le Centre socio-économique de Louvakou (Niari) recevra prochainement ses premiers équipements et animaux

Deux temps forts ont rythmé la visite de la ministre : tout d’abord la revue de tous les chantiers, finis ou non du Centre socio-économique de Louvakou, puis les interventions faites par le directeur national du projet, Alfred Constand Kiakouama, et par le chef du centre, Thierry Tangui. « Le travail est très avancé comme l’a reconnu madame la ministre des Affaires sociales, a déclaré Thierry Tangui. Nous avons pu réaliser, a-t-il poursuivi, le désherbage de tout le site sur près de 32 hectares. Nous avons fait le dessouchage et présentement nous sommes en train de procéder au labo. Il reste à peu près 10 hectares à dessoucher et à parfaire tous les labos et ensuite, à faire les fémurs d’ici le 5 mars. Nous avons des difficultés d’ordre humain d’abord, car la main d’œuvre est très onéreuse. La deuxième difficulté concerne le problème de l’alimentation du centre en eau, compte tenu du point de captage qui ne reçoit pas suffisamment d’eau de la rivière Louvakou », a expliqué le chef du centre.

Pour toutes ces difficultés, a rassuré Thierry Tangui, des solutions sont en cours. Quant aux réalisations déjà visibles, il faut noter les implantations, notamment des bâtiments, l’électrification du centre, les châteaux d’eau et tout le réseau d’irrigation déjà mis en place. Mais il faut aussi savoir que du point de vue culture et élevage, tout est à refaire ; certains bâtiments devraient être modifiés pour pouvoir être adaptés aux normes réseau-technique. « Cette visite de la ministre nous rassure et nous plonge totalement dans le travail. Nous avons les capacités intellectuelles et techniques suffisantes pour mener à bien cette mission », a conclu l’orateur.

Prenant la parole à son tour, Alfred Constand Kiakouama a insisté sur la philosophie du centre. Il a indiqué que malgré quelques manquements, qui seront corrigés d’ici peu, le centre sera bientôt en mesure de recevoir ses premiers équipements et animaux. Ainsi les choses sérieuses pourront démarrer petit à petit. « Ce Centre de Louvakou, construit sous le modèle Songhaï de Louvakou à Porto-Novo au Bénin, a pour objectif la production, la formation et l’insertion des communautés et des jeunes. Il comprend trois structures, notamment : le volet formation et appui technique, le volet entreprise intégrée qui fait la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, et enfin le volet insertion et animation sociale. Nous venons de mettre en place un programme de préparation du lancement des activités du centre. Dans moins d’un mois, nous allons recevoir des équipements, des animaux et divers matériels qui se trouvent déjà au port de Pointe-Noire », a indiqué l’orateur.

Clôturant l’entretien, la ministre Émilienne Raoul a bien noté une avancée significative du travail fait par l’équipe. Elle a toutefois appelé les jeunes Congolais - qui viennent d’arriver du Bénin où ils étaient en formation - à faire preuve de patriotisme et de volonté d'un travail bien fait car l’État a beaucoup dépensé pour leur formation. Pour la ministre « ce centre doit être un modèle dans tout le pays, et doit impérativement réussir afin que l’État ait la volonté et le courage de le dupliquer ailleurs ».

Lors du passage de la ministre dans ce centre en février 2013, les entreprises qui avaient en charge différents ouvrages dans ce centre, avaient déjà réalisé ces travaux à des taux de 85 à 97%. Et la ministre avait déclaré : « Il est urgent que les entreprises terminent vite leurs ouvrages afin que la réception technique et la clôture du projet se fassent sans plus tarder. » Les choses ont évolué dans le bon sens, malgré quelques manquements et contrefaçons.