Commune de Djiri: le personnel enseignant sensibilisé à l'utilisation des réseaux sociaux

Lundi 7 Mai 2018 - 14:30

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Sur le thème " Monde ouvert et éducation des jeunes", le Mouvement des jeunes congolais pour la réflexion et l’analyse (Mojecra)  mène, depuis le 30 avril, une campagne dans les établissements scolaires du 9e arrondissement de Brazzaville.

L’objectif principal de l'initiative du Mojecra, lancée au CEG Bernadette-Bayonne, est de renforcer la lutte contre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux qui a un impact négatif sur l’éducation des enfants et encourage la dépravation des mœurs. Au cours de cette campagne, les participants ont l’occasion d’être édifiés sur les grandes questions actuelles, plus précisément celles liées à l’utilisation des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Selon les animateurs, plusieurs facteurs influencent actuellement la bonne éducation des enfants parmi lesquels les réseaux sociaux, la télévision et le téléphone s'ils ne sont pas utilisés à bon escient.

Pour ce faire, le personnel enseignant doit être formé et sensibilisé aux conséquences de la dynamique mondiale sur l’éducation des jeunes, d’autant plus qu'en leur qualité d’encadreur, ils ont le devoir d’analyser et de proposer les bonnes pratiques éducatives dans les écoles, afin de promouvoir les valeurs morales et républicaines.

 «  Pour promouvoir le bon suivi des enfants, il faut qu’il y ait rapprochement entre l’école et la famille. Aujourd’hui, les enfants manipulent le téléphone même devant leurs enseignants et parfois aux heures des cours et leur attention est plus orientée vers les réseaux sociaux. La conséquence est que le parent peut aussi accéder à des images affreuses  et négatives de son enfant », a expliqué Daniel Oba, président du Mojecra. Il a argumenté qu’environ 70% des messages des jeunes sur les réseaux sociaux portent sur les poèmes d’amour, alors qu’ils ne devraient utiliser leur téléphone que pour les appels.

La mauvaise utilisation des réseaux sociaux et du téléphone 

Dressant un tableau des effets négatifs résultant de ces outils de communication, l’orateur a insisté sur le fait que la jeunesse est l’espoir, l’avenir et la relève d’un pays. Mais, pour réaliser ce rêve, cette jeunesse doit être bien éduquée et moins vulnérable bien que dominée par la dynamique mondiale. Par exemple, ces dernières années, a poursuivi Daniel Oba, la société fait face à la montée en puissance des actes inciviques et de vandalisme que posent les jeunes et à l’émergence en vitesse de nouveaux comportements déviants.  Tout cela, a-t-il soutenu, est aussi en partie dû au fait que les jeunes accordent plus d’intérêt aux produits corrupteurs de conscience que proposent les réseaux sociaux. « Nous devrions faire attention, parce que nous sommes devant une jeunesse qui revendique ses droits mais qui accomplit de moins en moins ses devoirs. Elle est catégorisée par des jeunes scolarisés, les non scolarisés, les décrochés scolaires et de ceux qui ne font rien », a encore précisé, l’un des animateurs.  

Pour contrer le phénomène, les participants à la campagne ont recommandé que l’Etat mette en place des politiques d’insertion des jeunes; qu'il y ait une sensibilisation régulière des élèves ainsi que du personnel enseignant aux conséquences qu’engendrent les réseaux sociaux; que soient instaurés des organes d’appui et d’éveil de comportement au sein des écoles qui seront animés par les chefs de bloc, de quartier et la police. Cependant, les écoles doivent, de leur côté, uniformiser leurs règlements intérieurs et coopérer largement avec les associations qui oeuvrent dans le cadre de l’éducation des jeunes. « La question de la jeunesse est transversale car, elle touche tout le monde, notamment l’Etat, la société civile, la famille, l’école, les confessions religieuses, les associations, les medias et les entreprises, etc. », a conclu, Daniel Oba.                  

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