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Jeudi 3 Mai 2018 - 16:19

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Mali

Au moins dix-sept civils, dont des personnes âgées, ont été tués dans deux villages maliens proches de la frontière avec le Niger, ont annoncé deux groupes combattants locaux, en dénonçant des « horreurs inégalées » après de récentes attaques ayant fait plus de quarante morts. Selon l'ONU, au moins quarante-sept personnes avaient été tuées les 26 et 27 avril dans la région de Menaka (nord-ouest), une zone où des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l'armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Libye

Le 2 mai à Tripoli, douze personnes ont été tuées et sept autres blessées dans un attentat contre le siège de la Haute commission électorale libyenne (HNEC), chargée d'organiser des élections cruciales pour le pays, à en croire des sources sécuritaire et sanitaire. Selon des témoins, des tirs ainsi qu'au moins deux explosions ont été entendus aux abords de la HNEC. Les forces de sécurité maîtrisent désormais la situation. L’attaque contre la commission électorale a été revendiquée par le groupe Etat islamique. La mission de l'ONU en Libye  a condamné l'attentat « avec la plus grande fermeté ». En attendant, 2,4 millions d'électeurs ont été enregistrés par la HNEC sur une population de six millions d'habitants.

Cameroun

Dans un rapport sur l’évolution de la situation économique et financière des pays de la Cémac, présenté en avril lors de la réunion des ministres de la zone franc à Paris, en France, la Banque des Etats de l’Afrique centrale révèle que le déficit budgétaire de l’Etat camerounais s’est « nettement réduit » en 2017, culminant à seulement -2,5% du produit intérieur brut (PIB), après avoir atteint -6% du PIB en 2016, soit une réduction de près de quatre points en une seule année. En effet, afin de résorber la baisse des recettes publiques induite par la conjoncture internationale morose autour des prix des matières premières, le Cameroun a intensifié la collecte des recettes non pétrolières, qui ont atteint 1 615 milliards de francs CFA en 2016 et 1 769 milliards de francs CFA en 2017 (1 936 milliards FCFA sont attendus en 2018).

Togo

Le gouvernement togolais ne se sent « pas concerné » par l'affaire judiciaire en cours en France contre l'homme d'affaires français, Vincent Bolloré, mis en examen pour corruption présumée dans une enquête sur les conditions de l'attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, a déclaré le 3 mai un ministre de ce pays. « L'Etat togolais n'a aucun élément fiable du dossier qui est en cours en France. Nous n'avons pas à prendre d'engagement particulier, nous n'avons pas à donner d'assurance quelconque, parce que nous ne nous sentons pas concernés », a déclaré Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique sur une radio privée locale. De son côté, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition et meneur d'une très forte contestation populaire qui agite le Togo depuis plus de neuf mois, a déclaré que cette affaire était « l'illustration abjecte de la mal gouvernance politique et économique » dans le pays.

Soudan

Le président soudanais, Omar el-Béchir, a ordonné la fermeture de treize missions diplomatiques à l'étranger et une réduction d'effectifs au sein du ministère des Affaires étrangères à Khartoum sur fond de grave crise économique. Cette mesure intervient deux semaines après le limogeage du chef de la diplomatie, Ibrahim Ghandour, qui avait dit que des diplomates en poste à l'étranger n'étaient pas payés depuis des mois. Il a aussi ordonné de limiter à une personne le personnel diplomatique dans sept autres missions et de réduire de 20% le nombre d'employés administratifs dans toutes les autres missions diplomatiques. Il a été également décidé de supprimer « complètement » le personnel administratif au siège du ministère à Khartoum, où les diplomates seront désormais chargés des tâches administratives. Le décret ne précise pas le nombre total de postes qui seront affectés par ces coupures budgétaires.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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