Réformes institutionnelles : le Tchad favorable au « régime présidentiel »

Mercredi 28 Mars 2018 - 14:15

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Le pays a opté, au cours d’un forum sur les réformes institutionnelles rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales, boycotté par l’opposition, pour un régime présidentiel intégral au lieu du régime semi-présidentiel actuellement en vigueur.

Le passage au régime présidentiel prévoit une révision de la durée du mandat du président qui passe de cinq à six ans, renouvelable une fois. Le mandat des députés passe, lui, de quatre à cinq ans, renouvelable une fois. Des législatives repoussées depuis 2015 ont été promises pour cette année en cours par le président Idriss Déby Itno.

Dans ses conclusions, le forum préconise également un renforcement de la place des femmes dans la vie politique, pour « passer progressivement du principe actuel de quota à une parité intégrale », a déclaré, le 27 mars, le président Déby dans son discours de clôture. Selon le document final du forum, la journée de la femme du 8 mars sera désormais chômée et payée.

Les projets de fédéralisation de l'Etat ont été abandonnés au profit d'un « Etat unitaire », mais « fortement décentralisé ». En lieu et place d'un Sénat, un Haut conseil des collectivités territoriales décentralisées sera créé. Il sera composé de membres nommés et élus. Le Tchad sera désormais découpé en dix-sept « provinces », contre vingt-trois « régions » auparavant. Dans un souci d'économie, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel et la Haute cour de justice deviennent des chambres de la Cour suprême.

La mise en place définitive d’une 4e République au Tchad suppose une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum. « Le socle de la nouvelle République a été posé », s’est réjoui Idriss Déby Itno.

Josiane Mambou Loukoula

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