Médias : Philippe Mvouo mène un plaidoyer pour la tenue des assises nationales de la presse

Mardi 13 Mars 2018 - 17:15

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC)  s'est entretenu sur la question, le 13 mars, avec le maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba.

La date de la tenue des états généraux de la presse congolaise, initialement prévue en mai 2017, reste encore à déterminer. Soucieux de tenir ces assises après les premières organisées en 1992, le président du CSLC est allé échanger sur le sujet, à l'hôtel de ville, avec le maire de Brazzaville.
« Nos relations avec la mairie sont tout à fait naturelles. Nous sommes venus présenter au maire nos préoccupations fondamentales, à savoir l'organisation prochaine à Brazzaville des assises nationales de la presse. Nous ne pouvons pas le faire sans préalablement informer le premier citoyen . », a indiqué Philippe Mvouo.
Les premiers états généraux de la presse congolaise avaient réuni quelque trois cents délégués. Vingt-six ans passés, les vrais problèmes de  cette presse ne sont pas entièrement résolus.  
« Nous sommes en train de mener un plaidoyer pour que tout le monde soit sensibilisé à la tenue de ces assises. La presse gère ou régule au quotidien la vie de tout le monde et donc on ne peut pas la négliger. Mais nous constatons simplement qu’aujourd’hui notre presse ne nous satisfait pas dans sa pratique .», a ajouté le président du CSLC.  
Philippe Mvouo s’était fait accompagner de plusieurs délégués de la société civile dont les représentants des syndicats des journalistes, de l’Observatoire des médias congolais, ainsi que celui de l’Association des éditeurs des médias congolais.
« Vingt-six ans après, le diagnostic que nous posons est si triste. C’est ainsi que nous nous disons qu’il faut absolument revoir comment la presse peut participer valablement à la vie nationale. Nous ne voulons pas avoir une presse qui n’est à même de répondre aux aspirations du peuple. Une presse qui ne puisse pas accompagner le gouvernement dans son action et qui ne soit pas capable d’appuyer le programme du président de la République ou qui marche à contre-courant de la vision du président. Rien ne peut marcher quand le peuple est mal informé .», a-t-il conclu.
Bien que le calendrier et le programme définitifs de ces assises ne soient pas encore connus des journalistes, en 2017, un comité technique chargé d’élaborer les documents avait été mis en place pour peaufiner le travail.
« La presse joue pour nous un très grand rôle. Nous venons d’être informés et très sagement nous menons une réflexion. Nous prenons le temps qu’il faut, mais ce qui est vrai, nous allons apporter une contribution significative. », a promis Christian Roger Okemba, maire de Brazzaville.
Rappelons qu’en 2017, le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla, avait défini que les assises nationales de la presse devraient porter sur trois volets, à savoir la technologie ; la déontologie et la formation.

 

Fortuné Ibara

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