Industrie : la RDC veut en finir avec les sacs en plastique

Jeudi 8 Février 2018 - 17:00

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Le ministre de tutelle, Marcel Ilunga, a annoncé à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, l’interdiction, à partir du 30 juin prochain, de la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets et autres emballages en plastique dans le pays.

La décision prise par le ministre Marcel Ilunga est l’application du décret du Premier ministre, Bruno Tshibala, du 30 décembre 2017. À partir du 30 juin, a-t-il annoncé, celui qui mettra encore en vente des sacs en plastique ou qui va en importer ou en produire est passible des sanctions.

Le décret du chef du gouvernement, a rappelé le ministre, donne un délai de six mois à compter de sa signature. En attendant l’expiration de cet ultimatum, il est recommandé aux importateurs et opérateurs économiques œuvrant dans ce secteur d’écouler rapidement leurs stoks ou simplement éliminer ces produits de leurs activités.

Des mesures antérieures restées sans effet

Il est rappelé que plusieurs décisions ont déjà été prises en RDC contre la production et l’utilisation des sacs et emballages en plastique. Mais, dans le concret, rien n’a été fait et les opérateurs économiques et autres sociétés productrices de ces produits continuent à les fabriquer et à les mettre sur le marché. Début 2017, au mois de février, une ONG avait, en son temps, lancé une pétition contre la production des sacs plastiques. Par cette action dénommée « Pour une ville de Kinshasa sans sac plastique à usage unique », Congo green citizen, qui travaillait dans la protection de l’environnement, avait voulu recueillir des signatures en faveur d’une interdiction de la production et de l’usage des sacs en plastique à Kinshasa.

Pour cette ONG, les sacs en plastique étaient à la base des inondations enregistrées dans la capitale congolaise, en réduisant la perméabilité du sol ou en bouchant les conduits d’eau comme les caniveaux et autres rivières dont les lits sont rétrécis. « À cause des sacs en plastique, les égouts et caniveaux sont bouchés dans plusieurs quartiers », avait expliqué cette ONG sur son site internet. Dans son action, cette organisation, comme, d’ailleurs, toutes les personnes et structures qui s’insurgent contre l’utilisation des sacs et emballages en plastique, avait préconisé des emballages biodégradables. C’est dans cette optique qu'elle avait recommandé aux autorités congolaises d’encourager les fabricants des emballages en plastique d’investir dans la production des emballages biodégradables, qui sont facilement absorbés par le sol.

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un lit de la rivière rétréci par les emballages en plastique, sous un pont à Kinshasa

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