Réfugiés de Boko Haram : l’ONU lance un appel de fonds de 157 millions de dollars

Mercredi 31 Janvier 2018 - 18:00

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Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'argent servira à venir en aide aux personnes déracinées par les violences du  groupe djihadiste nigérian dans la région du lac Tchad, a-t-on appris, le 31 janvier, d’un communiqué.

« Loin de s’estomper, la crise de Boko Haram s’éternise (…). Les Nations unies et les partenaires humanitaires doivent pourvoir aux besoins de deux cent huit mille réfugiés nigérians et leurs soixante-quinze mille hôtes au Niger, au Cameroun et au Tchad », écrit le HCR. « Le monde ne doit pas oublier les victimes de ce conflit meurtrier, d’autant qu’il n’y a guère d’espoir pour un retour à la paix et à la stabilité dans un avenir proche », souligne la haut-commissaire adjointe du HCR, Kelly Clements, citée dans le communiqué.

L’institution émet des inquiétudes concernant des réfugiés nigérians qui « continuent d’affluer dans des communautés pauvres et très isolées des pays voisins. Le conflit a eu un impact dévastateur sur l’accès à l’éducation et les taux de fréquentation scolaire, car des centaines d’écoles ont été contraintes de fermer dans l’ensemble de la région où les niveaux d’éducation étaient déjà parmi les plus faibles du monde », note-t-elle. Depuis son commencement en 2009, le conflit provoqué par le groupe djihadiste nigérian Boko Haram a conduit au déplacement de 2,4 millions de personnes dans le nord du Nigeria ainsi qu’au Cameroun, au Tchad et au Niger.

Évoquant les conséquences du conflit, le HCR estime que l’une d’elles est « l’inquiétante montée de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition aiguë chez ces populations. Plus de 7,2 millions de personnes dans le bassin du lac Tchad étaient victimes d’insécurité alimentaire en septembre 2017 ».

Pour le HCR, les conséquences du conflit ne se limitent par seulement aux réfugiés, puisque les communautés qui les accueillent sont également dans le besoin : leurs « capacités d’assistance aux personnes déracinées ont atteint leur point de rupture ». Devant cet état de choses, l’institution juge indispensable une aide humanitaire pour « le logement, la santé, l’éducation, l’eau potable et l’assainissement ».

Rappelons qu’un précédent appel de fonds du HCR d’un montant de deux cent quarante-et-un millions de dollars pour 2017 n’avait été financé qu’à 56%.

 

Nestor N'Gampoula

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