Libye : l’ONU demande la fin de la transition

Mercredi 10 Janvier 2018 - 17:46

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Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires politiques a invité les acteurs libyens à conjuguer des efforts pour parvenir à une fin pacifique de la période de transition en 2018.

L’Américain Jeffrey Feltman, qui s’exprimait à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre libyen, Fayez-al-Sarraj, a estimé que la fin de la période de transition chaotique en Libye n’interviendra que via des élections crédibles au cours de cette année. « L’objectif est (...) de mettre fin à cette phase de transition à travers un processus pacifique et incluant toutes les parties avec la mise en place d’un gouvernement qui sera l’aboutissement de la volonté du peuple libyen », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général adjoint a indiqué que l’engagement des Nations unies à « soutenir la mise en œuvre totale du processus politique libyen » avait été annoncé en septembre dernier. Il faisait allusion au plan d’action présenté par l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, qui prévoit notamment des élections législatives et présidentielle en 2018. Les Nations unies contribueront « à réunir les conditions politiques, sécuritaires, techniques et législatives » pour organiser ces élections, a-t-il précisé .

Malgré cela, Jeffrey Feltman a reconnu que le parcours était encore long. A ce sujet, il a dit : « Nous sommes bien conscients que des élections crédibles nécessitent une entente en matière d’accords politiques, de soutien technique, d’un cadre législatif qui doit encore être mis en place et d’une loi électorale mais également des conditions de sécurité qui doivent être réunies afin de permettre le déroulement d’élections dans toute la Libye ».

Le secrétaire général adjoint a, en outre, rappelé que l’accord politique inter-libyen de 2015 était le seul cadre viable pour mettre fin à la période transitoire. Il effectue une visite en Tunisie et en Libye, qui devrait se poursuivre jusqu’à vendredi.

L’ONU presse pour une fin pacifique de la période de transition en 2018, alors qu’en décembre dernier, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, avait indiqué qu’il appuyait la tenue d’élections en Libye, tout en menaçant de prendre le pouvoir si ce processus politique n’aboutissait pas. Sa déclaration n’avait pas surpris le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale, puisque le maréchal Haftar, appuyé par un parlement élu en 2014 et basé dans l’est du pays, ainsi que le gouvernement parallèle de l’est libyen, n’a jamais reconnu la légitimité du gouvernement établi à Tripoli et issu de l’accord de 2015.

La Libye est engluée dans une interminable crise de transition depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Cette situation s’explique par des rivalités incessantes entre milices et responsables politiques, mais aussi par une insécurité persistante. Conséquence : l’économie de ce pays riche en pétrole est actuellement en lambeaux.

 

Nestor N'Gampoula

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