Insertion sociale: des jeunes filles-mères réfugiées accèdent à l’autonomie socio-économique

Dimanche 31 Décembre 2017 - 14:25

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Des réfugiées au Congo, centrafricaines pour la plupart, ont reçu, le 30 décembre à Brazzaville, des attestations de fin de formation aux petits métiers, dans le cadre du projet d’accompagnement à l’autonomisation socio-économique des femmes et leurs enfants, financé par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le projet a été initié par l’Association de solidarité internationale (ASI), que coordonne Marie Melki, en partenariat avec beaucoup d’autres associations sœurs.

Au total, vingt-cinq jeunes filles-mères, identifiées  par ASI et le HCR en fonction de critères de vulnérabilité, ont été formées dans les métiers de la pâtisserie, restauration, boucherie, la coiffure et l’esthétique. Elles ont bénéficié d’une formation accélérée de six semaines auprès des maîtres artisans.

 Ce programme a pris en charge les frais d’inscription dans les différents centres d’apprentissage. Les participantes ont bénéficié d’un kit d’insertion (matériel et équipement en nature) permettant à chacune d'elles de démarrer son activité afin de se prendre en charge. 

Outre la formation des jeunes filles-mères, vingt enfants ont été également accompagnés sur les plans éducatif et récréatif. Ils ont bénéficié des cours de soutien scolaire, des repas et des frais de transport durant leur suivi au centre de l’association Action enfant en détresse.

Le coordonnateur du projet auprès d’ASI, Carcel Minouch Ngangoué, a indiqué que certains enfants ont pu avoir des inscriptions dans les établissements scolaires de la ville. Les autres activités en leur faveur ont été des excursions dans les lieux touristiques, à Maloukou, une colonie de vacances à Mbouabé-Léfini et bien d’autres.

La coordonnatrice pays de l’ASI, Marie Melki, a émis le souhait aux partenaires de voir les efforts conjoints se poursuivre pour permettre à toutes les femmes et filles, quelle que soit leur nationalité, de vivre dignement et en toute autonomie. 

La chargée de protection du HCR, Edith Ginouvier, a assuré les apprenantes de leur appui pour la mise œuvre de leur activité. 

Du côté des apprenantes, Flavienne Ngobolo Ndoma, célibataire et mère de deux enfants, a remercié les initiateurs du projet d’avoir contribué à l’amélioration de leur vie.« Je me livrais à tout pour me prendre en charge et surtout aux besoins de mes enfants. Cette formation m’aidera énormément car j’ai appris à exercer à la boucherie. Je ne sais comment exprimer ma joie, parce que j’ai reçu ce qu’il me faut pour débuter une activité », a-t-elle indiqué.

Anathasie Nganawara, mère de trois enfants, ajoute: « L'initiative prise en faveur des refugiées est très importante. Le centre m’a accueillie telle que je suis et m’a donné de la valeur. Je ne peux que le remercier, parce que je me prends désormais en charge et mes enfants auront de quoi manger grâce mon métier de coiffeuse ».     

En rappel, ASI est une ONG française qui travaille au Congo depuis 2006, pour toutes les femmes et filles vulnérables. En 2016, grâce au financement du HCR, elle a dirigé un projet similaire auprès des femmes refugiées vulnérables. La session de formation qui vient de s'achever met un terme de ce projet au Congo.

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les jeunes filles mères (Adiac)

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