Marché financier : le nouveau président de la Cosumaf prend ses fonctions

Mardi 26 Décembre 2017 - 14:15

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Le Tchadien Nagoum Yamassoum a été officiellement installé à son poste, le week-end dernier, à Libreville, capitale du Gabon.

 

Le nouveau président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a été nommé par la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) pour un mandat de cinq ans non renouvelable. Sa prise de fonction a été supervisée par le président en exercice du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), Calixte Nganongo, en présence de plusieurs autorités sous-régionales. Il y a eu, entre autres, le ministre gabonais de l’Economie, de la prospective et du développement durable, le ministre des Finances de la Guinée Equatoriale, le secrétaire général de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, le président de la commission Cémac et son vice-président sans oublier plusieurs dirigeants d’institutions sous-régionales et les représentants des bailleurs de fonds multilatéraux.

 « C’est avec un réel plaisir que je prends la parole à l'occasion de cette cérémonie d'installation du nouveau responsable de la Cosumaf. Car, ceci témoigne de l'intérêt que nous accordons tous à la question des marchés financiers dans notre sous-région et plus particulièrement à la Cosumaf et surtout, au respect par nos Etats du principe de rotation à la tête des institutions et organes de la Cémac », a déclaré le ministre gabonais de l’Economie, Régis Immongault Tatangani.

Faisant une rétrospection sur l’histoire de la création de la Cosumaf, Régis Immongault Tatangani a précisé qu’elle est née d’une idée enclenchée par les chefs d'Etat de la sous-région, notamment celle d’avoir un financement harmonieux pour le développement économique de cet espace. Ce qui a conduit à la création, il y a quelques années, d'une bourse sous-régionale. Un instrument qui permettra de mobiliser les financements et ressources à long terme. Un marché boursier ne pouvant pas exister sans un organe de régulation chargé de faire appliquer les règles de jeu et de veiller à la régularité des opérations effectuées, la Cosumaf a été créée à cet effet pour jouer ce rôle dans le développement du marché financier.

Une institution assumant trois missions importantes

Selon le ministre gabonais de l’Economie, la Cosumaf est une institution spécialisée de l’Umac. Elle est dotée d’une personnalité juridique et en sa qualité d'autorité de tutelle de régulation et de contrôle du marché, assume trois missions principales de puissance publique, à savoir veiller à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières; à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché.   C’est pourquoi, elle est investie de compétences très larges dont celle de régulateur des opérations d’appel public à l’épargne dans tous les pays de la Cémac. « Cet instrument de la Cémac constitue un pilier de la stratégie de diversification économique et financière dans notre sous-région. Elle s'érige ainsi en trait d'union essentiel entre l'économie réelle et le secteur financier dans un contexte où la question du financement de l'économie est au centre aujourd’hui », a ajouté Régis Immongault Tatangani. Il a conclu que  la Cosumaf est un acteur de premier plan au regard de ses missions, mais aussi au regard des attentes des autorités de la Cémac, notamment dans leur objectif de  former un marché financier à l’échelle sous-régionale, capable de favoriser la collecte de l’épargne longue pour l’orienter vers le financement des investissements productifs, d’encourager la désintermédiation financière, de réduire les coûts financiers, d’assurer la diversification des moyens de financement et de moderniser le système financier  en vue de soulager la banque centrale face aux activités de financement. 

 Notons que Nagoum Yamassoum remplace l’Equato-Guinéen Rafael Tung Nsue, dont le mandat de cinq ans était arrivé à son terme.

 

Rock Ngassakys

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