Polémique sur les passeports diplomatiques : le ministère des Affaires étrangères apporte la lumière sur la question

Jeudi 21 Décembre 2017 - 14:45

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Le sujet a fait l'objet d'une communication faite le 20 décembre, à Brazzaville, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Cyprien Sylvestre Mamina, pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale.

D'après le secrétaire général, la polémique sur les passeports diplomatiques est « consécutive à un vol constaté de quelques dizaines d’anciens passeports diplomatiques non validés par le gouvernement, parce que ne répondant pas aux normes ». En rapport avec cette situation, et depuis le mois de février, des ressortissants congolais titulaires de ces faux passeports ont été arrêtés dans certains aéroports, particulièrement à Paris, Dakar, Kinshasa et Casablanca. « Une enquête judicaire a été diligentée par les services de sécurité en vue de trouver les coupables », a indiqué Cyprien Sylvestre Mamina, ajoutant que la procédure judicaire est en cours.

Quant au lot restant de ces passeports diplomatiques défectueux, il a été détruit au feu, le 17 août, dans la cour du ministère des Affaires étrangères en présence de l’ambassadeur de France, Bertrand Cochery, et des représentants des Etats ayant des accords d’exemption de visas avec le Congo (Turquie, Russie, Cuba, Chine). L’opération de destruction de ces 11561 passeports avait été faite en vertu d’une ordonnance rendue le 14 août par le juge d’instruction en charge du volet juridique de l’affaire, en présence et sous le contrôle d’un huissier de justice, Me Peya Lomongo.

Le secrétaire général a rappelé qu’un nouveau modèle de passeports diplomatiques biométriques Cémac est déjà mis en circulation, en remplacement des faux passeports dits de « première génération », qui avaient été livrés au Congo. Ces 2 620 nouveaux passeports ont une validité de cinq ans, correspondant à la règle de l’Organisation de l’aviation civile internationale, et selon Cyprien Sylvestre Mamina, aucune prolongation de cette date limite n’est admise.  

« Les autorités du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger ont renforcé les procédures de délivrance des passeports diplomatiques », a fait savoir le secrétaire général, précisant que des changements vont être apportés au décret instituant ce passeport. Ces changements concernent non seulement les conditions d’attribution, mais également la qualité et le nombre des bénéficiaires de ce document.

Répondant aux préoccupations des journalistes sur les exigences des partenaires du Congo, le secrétaire général a déclaré : « Il faut tenir compte de leurs avis et de leurs exigences (…). Nous avons une exemption de visas avec des pays comme la Chine, la Russie, la Turquie, la France. En la matière, on a frôlé la dénonciation de l’accord par la France ». Cyprien Sylvestre Mamina s’est, par ailleurs, appesanti sur le projet de décret portant modification du décret sus-évoqué, initié par le ministère des Affaires étrangères. « On est sur ce travail (…) Certaines personnes qui avaient le passeport diplomatique n’auront plus le droit. Il y a les impatiences et les services sont envahis. Que les gens attendent que les choses s’accélèrent. Nous travaillons pour que ceux qui le méritent l’obtiennent dans les plus brefs délais », a-t-il signifié.

Notons que le passeport diplomatique est un document de service, traditionnellement réservé aux personnels œuvrant dans le domaine des relations internationales. Il est institué en République du Congo par le décret n° 2013-418 du 12 août 2013, qui définit et fixe les conditions d’attribution, de renouvellement, de gestion et de délivrance du nouveau passeport diplomatique Cémac.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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