RDC : les garants de l’Accord-cadre envisagent de neutraliser tous les groupes armésVendredi 20 Octobre 2017 - 13:04 A l’issue de la huitième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région, tenue le 19 octobre à Brazzaville, les chefs d’Etat et de gouvernement présents à ces assises ont pris plusieurs résolutions tendant à rétablir la paix en RDC et dans la région. Parmi les engagements, figurent la neutralisation des forces négatives et le rapatriement des combattants désarmés de la RDC. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont condamné la poursuite des activités de ces groupes armés dans l’est de la RDC, y compris l’attaque récemment menée par les Maï-Maï contre Uvira dans le Sud –Kivu. Ils ont réaffirmé leur ferme détermination à éradiquer totalement ces mouvements rebelles de la région et se sont félicités de ce que les Forces armées de la RDC et la Force de la Monusco continuent de coopérer contre les Forces démocratiques alliées, les Forces démocratiques de libération du Rwanda et d’autres groupes armés. Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement présents à la réunion de Brazzaville ont prié les garants de l’Accord-cadre de poursuivre leurs engagements avec les parties prenantes afin de créer les conditions propices à la reprise des consultations conjointes entre la RDC et la direction de l’ex-M23 concernant la mise en œuvre des déclarations de Nairobi et le rapatriement des éléments de l’ex-M23 qui se trouvent encore en Ouganda et au Rwanda. En outre, ils ont interpellé le gouvernement de la RDC à veiller à ce que les auteurs présumés des crimes contre l’humanité fassent l’objet d’enquêtes et soient traduits en justice, conformément aux dispositions de l’Accord-cadre, du protocole de la Conférence internationale sur les Grands lacs (CIRGL) relatif à la coopération judiciaire et du droit international. En ce qui concerne les dialogues et processus politiques dans la région, les participants à la réunion de Brazzaville ont examiné et fait des propositions sur les cas de la RDC, du Burundi, du Soudan du Sud, de la République Centrafricaine et du Kenya. Pour ce qui est de la RDC, ils ont noté que malgré les retards pris dans la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016, ce texte demeure un cadre viable pour mettre fin à la crise politique dans le pays. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance pour instaurer les conditions propices au bon déroulement du processus électoral. Ils se sont félicités de l’évolution positive de la situation sécuritaire dans le Kasaï et ont salué les résultats de la conférence sur la paix, la réconciliation et le développement dans le Grand-Kasaï, tenue le 19 septembre 2017. Sur le Burundi, les chefs d’Etat et de gouvernement ont noté que le dialogue interburundais, dirigé par la Communauté des Etats d’Afrique de l’est, progresse lentement et ont encouragé tous les participants à poursuivre et conclure les consultations en cours en vue de tenir un dialogue inclusif. Ils ont souligné la nécessité de prendre des mesures effectives concernant la protection des droits de l’Homme et prié toutes les parties prenantes de coopérer à cet égard. S'agissant du Soudan du Sud, les participants ont condamné les violations répétées du cessez-le-feu par toutes les parties et se sont dits vivement préoccupés par les attaques qui continuent d’y être commises par divers groupes armés, donnant lieu à des déplacements, pertes de vies et souffrances de la population civile. Pour ce qui est de la République Centrafricaine, les chefs d’Etat et de gouvernement ont fermement condamné les violences que continuent de commettre des groupes armés et demandé à tous ces groupes de cesser immédiatement les hostilités et de s’engager à régler leurs différends par la voie politique, notamment dans le cadre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en appui des efforts du gouvernement de Faustin Archange Touadera, président de la République. Ils ont demandé aux autorités nationales de faire des progrès dans le domaine de la justice et de la responsabilité, du désarmement et de la réconciliation, conformément aux conclusions du Forum de Bangui qui s’est tenu en mai 2015. Les participants à la réunion de Brazzaville se sont également félicités de la mise en place de la Cour pénale spéciale. Sur le Kenya, les chefs d’Etat et de gouvernement ont lancé un appel à la retenue à toutes les parties concernées par l’élection présidentielle du 26 octobre prochain. Ils ont demandé au président Denis Sassou N’Guesso, président de la CIRGL et du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre, de se rendre rapidement à Nairobi pour soutenir les efforts visant à créer les conditions favorables à la tenue de l’élection présidentielle apaisée.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :1-la vue des participants à la réunion
2-les chefs d’État et de gouvernement Notification:Non |