Santé publique : encore plus d’efforts dans la lutte contre le paludismeMercredi 30 Août 2017 - 16:15 La revue à mi-parcours (2014-2018) du plan stratégique de lutte contre le paludisme au Congo révèle des avancées, des faiblesses, la recrudescence de la maladie et formule des recommandations visant à réduire la morbidité proportionnelle de 47,9% à 23% et la mortalité de 18% à 9% d’ici à la fin l’année 2018. Le système d’approvisionnement et de distribution des médicaments, l’assurance qualité des antipaludiques, le système de pharmaco-vigilance, la confirmation du diagnostic parasitologique figurent au nombre des faiblesses évoquées par le docteur Spes Ntabangana de l’OMS/Gabon membre de l’équipe des experts ayant réalisé l’évaluation. Pourtant, cela ne veut pas pour autant dire que le Congo n’a pas fourni d’efforts dans la lutte contre le paludisme. « La lutte contre le paludisme est considérée comme une priorité nationale, l’engagement du gouvernement à travers la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 15 ans, l’existence des lignes budgétaires pour la lutte contre le paludisme, la collaboration des centres de recherches et autres partenaires dans la réalisation des études sur le paludisme font partie des avancées constatées sur le terrain », s’est réjoui le Dr Spes Ntabangana. Les orientations stratégiques de cette revue à mi-parcours exhortent d’assurer la couverture universelle en interventions de prévention du paludisme, d’étendre les interventions de prise en charge au niveau communautaire, de renforcer le système de gestion des approvisionnements et stocks des produits antipaludiques... Les recommandations, quant à elles, s’articulent autour du renforcement du système d’assurance qualité des antipaludiques et autres intrants, l’opérationnalisation de la pharmaco-vigilance des médicaments. Il est aussi question de rendre systématique la confirmation parasitologique avant la mise sous-traitement antipaludique, d’organiser des campagnes de distribution de masse et de routine des moustiquaires imprégnées, de mobiliser les financements nationaux et internationaux. Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population, Florient Balandamio, a appelé les partenaires techniques et financiers à appuyer les efforts du Congo dans cette lutte. Il a, par ailleurs, souligné que dans le pays, les statistiques sanitaires de 2015 font état de 264574 cas de paludisme dont 31748 cas graves, 60852 ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans et 2473 cas chez les femmes enceintes. Le nombre de décès enregistrés étaient de 1286. « Un engagement fort de tous et de chacun permettra de vaincre cette maladie pour faire de nous : la génération qui aura éliminé le paludisme », a-t-il déclaré. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : les experts ayant élaboré la revue à mi-parcours sur la lutte contre le paludisme
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