Immigration : Antonio Guterres appelle la Libye à relâcher les migrants les plus vulnérables

28-08-2017 19:45

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Dans un rapport rendu public lundi qui dénonce de multiples atteintes aux droits de l’Homme en Libye, un pays en proie au chaos, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé aux autorités gouvernementales « à relâcher immédiatement » les migrants les plus vulnérables détenus sur le territoire.

« Les droits fondamentaux des migrants doivent être respectés en permanence » et « j’appelle les autorités libyennes à relâcher immédiatement les plus vulnérables, notamment les femmes en danger, les femmes enceintes, les familles avec enfants, les enfants seuls ou séparés (de leurs proches) et les handicapés », insiste Antonio Guterres. « Les migrants continuent d’être victimes de violences extrêmes par des trafiquants, des passeurs, des membres de groupes armés et des forces de sécurité », affirme-t-il dans ce document, en citant travail forcé, détentions arbitraires et viols.

Le rapport relève que des représentants de la petite mission de l’ONU en Libye se sont rendus dans les centres de détention dépendant du département libyen combattant les migrations illégales à Gharyan, Tripoli, Misrata et Surman. « Des milliers de migrants sont détenus arbitrairement pour de longues périodes sans possibilité de s’opposer légalement à leur détention », précise le texte. Il souligne aussi que pour la période étudiée, d’avril à août, « toutes les parties au conflit ont commis des violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international ».

« Des groupes armés de tous bords continuent à prendre des gens en otage, à tuer et à recourir à la torture et aux disparitions, incluant des civils, en particulier des femmes et d’autres personnes non impliquées dans les combats », précise l’auteur du rapport. Il attire entre autres l’attention sur l’impossibilité pour la mission de l’ONU en Libye de se rendre dans le centre de détention Mitiga à Tripoli, l’un des plus grands de la ville.

Le secrétaire général de l’ONU indique d’autre part qu’une réunion, qu’il espère « au plus haut niveau » de représentation des parties libyennes, se tiendra à la mi-septembre à New York en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Elle sera l’occasion pour le nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, de rendre publics une stratégie et un plan d’action pour un engagement en Libye des différentes composantes de l’ONU. L’objectif prioritaire de l’émissaire est de contribuer à « relancer un processus politique inclusif » et de « soutenir un gouvernement légitime capable d’unifier le pays et ses institutions nationales », indique Antonio Guterres.

Nestor N'Gampoula

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