Israël : manifestations monstres d’immigrés africains réclamant le droit d’asile

Les autorités israéliennes, qui considèrent que les migrants africains se sont « infiltrés » sur le territoire pour un emploi et non pour des persécutions politiques, leur refusent le statut de réfugiés. À titre de protestation, des milliers de demandeurs d’asile ont défilé devant des ambassades occidentales pour manifester contre la politique israélienne d’immigration, dénonçant le refus des autorités d’examiner leurs demandes d’asile, ainsi que le placement en rétention de centaines d’entre eux. La nouvelle loi contre l’immigration en Israël autorise jusqu’à un an de rétention sans procès.

Le dernier rassemblement de ressortissants originaires principalement du Soudan et d’Érythrée est survenu le 6 janvier, au lendemain d’une manifestation de plus de 30 000 d’entre eux à Tel-Aviv et du lancement d’une grève de trois jours.

Israël estime à 60 000 le nombre d’Africains entrés clandestinement sur son territoire, en provenance du Soudan, d’Érythrée et d’Éthiopie, dont la plupart réclament un statut de réfugiés. Le HCR reproche à Israël de leur dénier « l’accès au statut de réfugiés, sans nécessairement tenir compte des raisons pour lesquelles ils ont fui leur pays ».

Le ministre de l’Intérieur Gideon Saar a rejeté les critiques du HCR, indiquant que « toutes les demandes d’asile étaient examinées par l’Office de l’immigration », et que les requérants étaient protégés de toute expulsion pendant ce laps de temps.