Gabon : deux opposants à des postes institutionnels dans le nouveau gouvernement

22-08-2017 12:30

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Un léger remaniement ministériel a été annoncé lundi par la présidence gabonaise. Deux opposants modérés ont été nommés à des postes institutionnels dans cette nouvelle équipe composée de 38 membres contre 40 dans la précédente.

Ce gouvernement se caractérise par quelques changements alors que les poids lourds restent en place. En ce qui concerne les changements, notons que le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet-Boubeya, a été remplacé par Noël Nelson Messone, un ancien représentant du Gabon auprès des Nations unies. Par ailleurs, le Premier Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre des Affaires présidentielles et de la Défense nationale, Etienne Massard, ou encore le ministre de l’Economie, Regis Immongault ont gardé leurs postes.

La nouvelle équipe gouvernementale comprend aussi des membres issus du parti d’opposition Union nationale (UN) comme Estelle Ondo (Transport) et Patrick Eyogo Edjang (Eaux et Energie). La première est déjà exclue du parti alors que le second doit faire l’objet d’une procédure disciplinaire, selon cette même formation politique.

La vice-présidence de la République a été restaurée et le poste confié à l'ex-candidat de l’élection présidentielle de 2016,  de Pierre-Claver Maganga. Quant à la présidence du conseil économique et social, elle revient à René N’Demezoo Obiang, ex-directeur de campagne de Jean Ping, rival du président Ali Bongo Ondimba à la présidentielle de l’année dernière. Ces deux responsables doivent leur nomination à ces postes pour avoir participé au dialogue politique proposé par Ali Bongo Ondimba après sa réélection.

L’une des missions confiées à ce gouvernement dans la perspective des élections législatives prévues en 2018, sera de traduire en textes de loi les conclusions dudit dialogue. Par ailleurs, le ministre de l’Economie devra mettre en œuvre le programme du Fonds monétaire international (FMI), qui a approuvé en juin un prêt de 642 millions de dollars au Gabon pour relancer l’économie, moyennant des recommandations sur « l’assainissement budgétaire ».

Depuis l’élection contestée d’Ali Bongo Ondimba, Jean Ping se proclame toujours « président élu ». Vendredi, il a lancé un appel à la désobéissance civile qui, pour l’instant, n’a reçu aucun écho majeur.  

   

Nestor N'Gampoula

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