Violences faites à la femme : la Fadka interpelle les autorités provinciales de Kananga

Les violences faites aux femmes sont plus vécues dans les provinces en guerre.   La région du grand Kasaï avec le phénomène Kamwuina Nsapu en est un exemple éloquent. Des cas des viols, des pillages, des tueries, des destructions des biens publics ont été enregistrés dans cette partie de la République.

Face aux violences faites aux femmes dans cette région, les femmes des organisations des associations de la société civile se sont liguées pour  dire non aux violences que subissent les femmes  de l’espace Grand-Kasaï. Réunies au sein de la plate-femme Fadka (femme en action pour le développement du grand Kasaï), une structure regroupant treize associations de femmes de Kananga et de Tshikapa, les femmes de la Fadka ont organisé dernièrement à Kananga une marche  pour dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles. Elles ont arpenté toutes les artères principales de la ville de Kananga pour faire entendre leur voix.

Cette marche est partie de la division provinciale genre pour se clôturer au gouvernorat de la ville de Kananga. Calicots à la main avec des messages  tels que "Non au viol, la Fadka ne se taira plus";  "Femme en action pour le développement du grand Kasaï s’oppose aux mauvais traitements infligés aux femmes". Les femmes des associations féminines de la Fadka ont, à la fin de cette marche, remis un mémorandum au gouverneur Justin Milonga. Dans ce mémorandum, la Fadka  dénonce les violences faites aux femmes et sollicite l’implication des autorités provinciales pour éradiquer ce fléau qui est un frein à l’épanouissement de la femme dans l’espace du grand Kasaï.

L’engagement de la Fadka

 À travers cette marche, la Fadka entend interpeller les autorités provinciales et nationales sur la situation de la femme dans l’espace grand Kasaï. Cette action de la Fadka entre dans la droite ligne de son engagement fait à la communauté kasaienne  lors d’une conférence de presse que cette plate-forme avait tenue dans la salle des ressources de l’enseignant à Kananga.

La Fadka entend aussi  mener une campagne  pour la paix  dans le grand Kasaï  à travers les réseaux sociaux, drainer toutes les organisations paysannes, les Églises, les organisations à assises communautaires, les universités, etc. à mener une sensibilisation à grande échelle pour le retour d’une paix durable dans l’espace kasaien. La Fadka entend œuvrer avec le gouvernement et d’autres institutions du pays pour faire régner la paix. Car, à entendre la présidente  de cette plate-forme, Jacqueline Tshibuabua,  la paix est le levier du développement et la femme a un grand rôle à jour dans ce processus. « Sans la paix, pas de développement, pas d’enrôlement, pas d’élection, pas de représentants kasaiens dans les instances de prise de décisions », déclare –t-elle .