Réchauffement climatique : 5% de chances pour atteindre l’objectif de réduction fixé par l’accord de Paris

Mardi 1 Août 2017 - 12:12

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Une étude parue lundi dans la revue Nature Climate Change indique qu’il y a 5% de chances pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, l’objectif fixé par l’accord de Paris signé par la communauté internationale en 2015.

L'étude relève que les chances d’atteindre l’objectif de 1,5% également contenu dans le même accord, ne sont que de 1%. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs, auteurs de cette étude, ont utilisé des projections de croissance de la population pour estimer la production future et les émissions de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’elle entraîne. Et tenant compte de ces données, ils ont réalisé que « l’augmentation de la température est probablement de 2°C à 4,9°C, avec une valeur de médiane de 3,2°C et 5°C de chances qu’elle soit inférieure à 2°C ».

Pour ces chercheurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le groupe d’experts internationaux dont les travaux font référence sur le climat, leurs calculs ne sont pas basés sur le pire scénario, avec une consommation d’énergie toujours aussi intense. « Ces calculs intègrent des efforts pour limiter l’utilisation des énergies fossiles », écrivent ces scientifiques, ajoutant qu’ils ne prévoient pas la possibilité d’un basculement soudain vers les énergies renouvelables. « Atteindre l’objectif d’un réchauffement inférieur à 1,5°C suppose que l’intensité en carbone baisse bien plus vite que dans le passé récent », estiment-ils.

Avant cette étude du Giec sur le climat, les experts avaient déjà averti que l’objectif des 2°C serait difficile à atteindre. C’est pour cette raison que la présente analyse recommande de réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre provenant des énergies fossiles d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 2010.

Les Nations unies estiment que la population mondiale va grimper d’environ 7,5 milliards de personnes actuellement à 11,2 milliards d’ici à 2100, augmentant encore la pression sur les ressources énergétiques.

Rappelons que dans l’accord de Paris, la communauté internationale s’était engagée à limiter la hausse de la température mondiale « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre les efforts de limiter la hausse à 1,5°C » par rapport au niveau d’avant la révolution industrielle afin d’éviter les conséquences dévastatrices du changement climatique (sécheresse, hausse du niveau des océans, tempêtes…)

Nestor N'Gampoula

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