Libye : Emmanuel Macron réunira ce mardi les deux principaux protagonistes de la crise

24-07-2017 13:00

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Le président français, Emmanuel Macron, réunira  ce mardi le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et son rival, le maréchal Khalifa Haftar, pour tenter de trouver une solution à la crise libyenne, a annoncé la présidence française.

Dans un communiqué rendu public lundi, l’Elysée indique que « la France entend par cette initiative, faciliter une entente politique entre le président du conseil libyen et le commandant de l’Armée nationale libyenne, au moment où le nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui participe aux échanges, prend ses fonctions de médiateur des Nations unies ».

« En concertation avec tous les partenaires, la France entend marquer son appui aux efforts pour construire un compromis politique, sous l’égide des Nations unies, qui réunisse (…) l’ensemble des différents acteurs libyens », précise le communiqué. « L’enjeu est de bâtir un Etat capable de répondre aux besoins fondamentaux des libyens et doté d’une armée régulière unifiée sous l’autorité du pouvoir civil », ajoute-t-on.

La présidence française estime que cette démarche est « une nécessité pour le contrôle du territoire libyen et de ses frontières, pour lutter contre les groupes terroristes et les trafics d’armes et de migrants, mais aussi en vue du retour à une vie institutionnelle stable ».

L’initiative de Paris de faire asseoir ces frères ennemis sur la même table pour tenter de résoudre la crise dans leur pays ne surprend guère, puisque le ministre français des Affaires étrangères avait affirmé en fin juin, que « la Libye était une priorité du chef de l’Etat », français.  

En début mai dernier, le Premier ministre libyen et son rival s’étaient rencontrés à Abu Dhabi et, précédemment, en janvier 2016, peu après la désignation de Fayez al-Sarraj à la tête du gouvernement libyen d’union nationale.

Mis en place aux termes d’un accord négocié sous l’égide de l’ONU, ce gouvernement s’était installé au mois de mars de la même année à Tripoli, mais son autorité est toujours contestée par le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est du pays, où il est appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle.

La Libye est engluée dans une interminable crise de transition, six ans après la mort de Mouammar Kadhafi. Quant à l’économie du pays, elle reste toujours en lambeaux.

Nestor N'Gampoula

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