Actualités en Centrafrique

Mardi 11 Juillet 2017 - 14:56

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Plus de 25 milliards Francs CFA pour la réhabilitation des pistes rurales

15.000 Km de pistes rurales seront réhabilités grâce à un financement de la Banque mondiale. Le coût est estimé à hauteur de 45 millions de dollars soit environ 25.825.000.000 Francs CFA.

« Depuis 4 ans, nous n’avons pas intervenu en province. Les routes sont actuellement dans un état de dégradation très avancée. Avec le retour à l’ordre constitutionnel, nous essayons de reprendre la réhabilitation ou la remise à niveau de ses routes », a indiqué le directeur général de la Planification, du suivi et évaluation et prospectives au ministère des transports, de l’aviation civile et de l’équipement, Alain Guy Kamégba-Bafounga.

Une programmation est en cours pour attaquer ces travaux, « avec les bailleurs de fonds qui nous appuient, nous allons faire des programmations annuelles et triennales pour essayer de joindre les deux bouts. Nos priorités pour l’instant concernent les routes en terre. Il faut d’abord rendre ses routes carrossables avant de penser à leurs revêtements », a-t-il projeté.

Le réseau routier centrafricain est à 25 000 Km et est constitué des routes nationales, des routes régionales et des pistes rurales qui représentent à elles seules 15 000 Km. « En réhabilitant ses routes nationales, nous allons passer aux greffages de ses pistes rurales qui vont faciliter le circuit de commercialisation », a-t-il ajouté.

Une convention a été signée entre la Banque mondiale et la République Centrafricaine, concernant le bitumage de l’axe Baoro-Bouar dont le financement est déjà disponible. « Le marché est déjà lancé, nous attendons l’acquisition. L’enveloppe de 25.825 000.000 Franc CFA concerne les pistes rurales plus précisément dans la Ouaka, la Nana-Mambéré, l’Ouham et l’Ouham-Pendé », précise Alain Guy Kamégba-Bafounga.

Les routes sont très dégradées en Centrafrique. L’insécurité dans l’arrière-pays ainsi que le manque de financement ne permettent pas de faire des travaux.

Reprise timide de travail à Bozoum

Après sept jours d’arrêt, les activités dans l’administration publique ont repris à Bozoum. Cet arrêt de travail d’une semaine fait suite à la situation de désarmement forcé des gendarmes de cette localité, la semaine passée par un groupe d’Anti-Balaka.

La reprise est timide, car certains services publics n’ont pas encore ouvert leurs portes. Les autorités locales sont en train de mener des actions auprès des fonctionnaires encore réticents, à retrouver le chemin de l’administration publique. Jusqu’alors les gendarmes n’ont toujours pas repris leurs postes de contrôle aux portes de la ville.

Les fonctionnaires de cette localité avaient décidé le mercredi dernier de l’arrêt de travail pour exprimer leur mécontentement après le désarmement des gendarmes.

 HRW recommande plus d’attention sur la Cour pénale spéciale

L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a dans son rapport de Juillet 2017 formulé des recommandations pour renforcer le soutien particulier à la Cour pénale spéciale dont certains de ses membres viennent de prêter serment à Bangui.

Le rapport intitulé, « meurtres impunis, crimes de guerres, crimes contre l’humanité et la Cour pénale spéciale » a documenté les crimes entre fin 2014 et Avril 2017. Ce rapport intervient dans un contexte où plusieurs personnalités politiques et responsables des groupes politico-militaires rejettent l’idée de la mise en place rapide de cette juridiction hybride, la Cour pénale spéciale pour juger les présumés auteurs des crimes.

Cette organisation recommande une attention particulière de la part du gouvernement centrafricain, des partenaires et bien d’autres afin de soutenir la Cour pénale spéciale. « Il faut renforcer l’attention et le soutien apportés à la Cour pénale spéciale (CPS) récemment créée, qui offre une chance unique pour que les responsables de ces crimes graves soient tenus de rendre des comptes. Toutefois, pour être efficace, la CPS exige un engagement soutenu de la part du gouvernement du président Faustin-Archange Touadera, ainsi qu’un soutien pratique, politique et financier de la part des Nations unies, aussi des gouvernements individuels, notamment pour la protection des témoins et la sécurité du personnel judiciaire », peut-on lire dans ce document.

Dans ce rapport publié le 05 juillet dernier, l’ONG a demandé au Parlement d’accepter de lever l’immunité de tout membre impliqué dans les exactions. Au moins 566 civils au cours d’attaques entre novembre 2014 et avril 2017, ainsi que la mort de 144 personnes dans la brousse ont été documentés dans ce rapport. Pendant ce temps, des groupes armés ont détruit au moins 4. 207 maisons.

Josiane Mambou Loukoula et RJDH

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