Santé publique : une politique d’accès aux soins en faveur des autochtones

Mardi 27 Juin 2017 - 18:00

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Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population, le professeur Donatien Moukassa, a lancé le 27 juin des consultations de leaders des populations autochtones sur l’accès aux soins de santé de qualité dans la salle de conférence du ministère de la Justice

La rencontre permet aux leaders d’exprimer leur point de vue et surtout de participer à la décision sur la mise en œuvre des interventions en faveur des populations autochtones et de s’assurer que les interventions prévues sont culturellement appropriées, en vue de l’élaboration de la stratégie d’intervention sanitaire dans les zones non ciblées par le Financement basé sur les performances (FBP). Le FBP est une stratégie du deuxième Programme de développement des services de santé (PDSS II), financé par le Congo et la Banque mondiale.

Ces consultations font suite à celles organisées en public avec des populations autochtones dans les départements des zones non couvertes par FBI. Elles regroupent les leaders des populations autochtones et les directeurs départementaux venus des départements de Pointe-Noire, du Niari, de la Bouenza, du Pool, des Plateaux, de la Cuvette et de Brazzaville.

Le directeur de cabinet a émis le souhait aux organisateurs de prendre en compte les aspirations de ces leaders autochtones afin qu’ils comprennent l’enjeu d'améliorer la qualité de leurs soins dans son mot d’ouverture. Aux directeurs départementaux, il a demandé de savoir la spécificité de la requête.

 Notons qu’après l’ouverture des travaux, deux communications ont été données respectivement par le spécialiste en communication, Alexis-Vincent de Paul Boyoko sur les interventions au profit des personnes vulnérables dans le cadre du FBP.

L’ancien directeur du département de la Lékoumou, le docteur Chocolat a exposé sur les interventions des personnes vulnérables : expérience du département de la Lékoumou. L’orateur a souligné l’importance de la sensibilisation et mobilisation en milieu autochtone. Selon lui, la population de la Lékoumou est constituée de 15 à 20% d'autochtones reparties dans les districts administratifs. La situation sociosanitaire de la population autochtone fait remarquer une criante pauvreté, un taux de prévalence de 4, 6% de VIH et une malnutrition chronique, d’après les statistiques de 2015.   

 Pour contribuer à une amélioration de la qualité des soins, explique le docteur, il faut sensibiliser la population autochtone aux dangers et la former en vue de lutter contre ces maux. « Au niveau des autochtones rien ne peut se faire sans les avoir mobilisés afin de les fidéliser. A cet effet, 123 relais communautaires autochtones ont été formés sur plusieurs domaines dont l’hygiène, la promotion de la santé, la vaccination et bien d’autres. Cette année en cours, l’on note la pratique du préservatif et du planning familial dont 57 implants ont été posés », a-t-il indiqué.

Il a, en outre, souligné la mise en place d’un comité de lutte contre les actes de cruauté avant de suggérer le passage à l’échelle de l’expérience au niveau des départements, l’organisation d’un nouveau dénombrement, le renforcement de la mobilisation, la lutte multisectorielle contre les principaux maux (alcoolisme, tabagisme et drogue).  

 

Lydie Gisèle Oko

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