Centrafrique : Antonio Guterres redoute l’embrasement du pays10-06-2017 13:48 En raison d’un regain d’affrontements à connotation religieuse et ethnique en Centrafrique, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « préoccupé par l’instabilité généralisée » qui y règne et redoute un « embrasement » Le secrétaire général craint l’embrasement de la situation en Centrafrique compte tenu des violences qui s’y poursuivent. D’ailleurs, en mai dernier, six Casques bleus ont été tués à Bangassou et sa région, théâtre avec d’autres localités (Alindao, Bria) d’un regain de violences. « Je suis préoccupé par l’instabilité généralisée et par la persistance des violations des droits de l’homme en République centrafricaine, de même que par les attaques ciblant des soldats de la paix des Nations unies dans le sud-est du pays », a écrit Antonio Guterres dans un rapport d’activité de l’ONU en Afrique centrale. « La tendance actuelle à l’embrasement préoccupe au plus haut point la communauté humanitaire », s’est alarmé le secrétaire général. Pour l’OCHA, les affrontements qui « prennent de plus en plus une connotation religieuse et ethnique », sont un fait nouveau « alarmant », puisque c’est sur cette base que la Centrafrique a sombré en septembre 2013. « Pour la première fois depuis août 2014, le nombre de déplacés a dépassé la barre des 500.000 personnes », écrit l’OCHA. Hormis cela, la RCA compte également 400.000 réfugiés dans les pays voisins (Tchad, Cameroun…) pour une population de 4,5 millions d’habitants. Devant cette situation, Antonio Guterres a exhorté les partenaires régionaux et sous-régionaux « à redoubler d’efforts » pour mettre un terme à ces violences et leur a demandé de tout faire pour éviter que les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) « profitent de l’appel d’air » créé par le retrait de l’armée ougandaise et des forces spéciales américaines pour perpétrer de nouvelles attaques. Les forces spéciales américaines envoyées en RCA avaient pour mission de traquer Joseph Kony, le chef de la LRA. La Centrafrique avait sombré dans les massacres de masse entre la coalition Séléka, pro-musulmane et anti-balaka, pro-chrétiens ou animiste. C’est grâce à l’intervention de la France et des Nations unies que le calme a été ramené dans la ville de Bangui, la capitale, mais pas à l’intérieur du pays.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |