Enseignement privé : la Conapepco dénonce un parcours émaillé de difficultés en 17 ans d'existenceLundi 29 Mai 2017 - 15:59 Créée en 2000, la Convention nationale des promoteurs des écoles privées du Congo (Conapepco) a célébré, le 27 mai à Brazzaville, ses 17 ans d’existence, couplés au 27ème anniversaire de la libéralisation du secteur de l’enseignement. Un parcours somme toute élogieux, mais parsemé d’obstacles et de difficultés de toute nature, selon cette association. Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée le 25 mai, en prélude à cette double célébration, la Conapepco a établi un bilan à mi-parcours de ses 17 ans de vie. On retient de ce bilan que le sous-secteur de l’enseignement privé au Congo a certes contribué au redressement du système éducatif national, mais reste encore confronté à de sérieuses difficultés qui lui empêchent de s’épanouir. La concurrence déloyale, occasionnée par la construction anarchique des écoles privées ; le manque du personnel enseignant, d’une convention collective ainsi que le changement, chaque année, des programmes scolaires, sont autant des obstacles épinglés. La Conapepco a relevé aussi le paiement exigé des droits de convoyage des dossiers de candidatures aux examens d’Etat ; la multitude de taxes fiscales exigées par la police, la CNSS, l’Onemo ainsi que le paiement d’une somme de 10.000Fcfa pour le renouvellement de l’agrément provisoire. Ces difficultés dont la liste n’est pas exhaustive, a souligné le président de cette convention, Clobert Ibinda, freinent l’épanouissement du secteur de l’enseignement privé au Congo. Pour permettre à ce secteur de répondre véritablement aux attentes de tous, l’association des écoles privées exige, entre autres, l’opérationnalisation de la commission nationale d’agrément ; la mise en place d’une convention collective des établissements privés d’enseignement afin de proposer des solutions sur les aspects du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Elle propose également la révision du décret 2004/327 du 14/ 7/2004 afin de pallier le déficit d’enseignants et le déficit en personnel de santé, en créant les centres de formation non formels, en application de la loi 25/95 du 17 /11/95. Par ailleurs, la Conapepco réclame qu’un partenariat dynamique soit noué avec le ministère de tutelle pour plus de collaboration. Repondant aux préoccupations de la presse sur la fraude scolaire qui gangrène les écoles privées, allusion faite à un groupe scolaire fermé définitivement l’année dernière pour fraude massive aux examens d’Etat, Clobert Ibinda a indiqué que la Conapepco n’encourage pas la tricherie. « Nous sommes venus pour redresser le secteur de l’enseignement donc nous ne pouvons pas défendre une école qui s’est trompée dans la tricherie », a-t-il renchéri. Pour marquer ses 17 ans d’existence, la Conapepco a organisé, le 27 mai, un grand défilé à l’esplande du stade Alphonse-Massamba-Débat. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Une vue des membres du bureau de la Conapepco lors de la conférence de presse (photo adiac) Notification:Non |