Terrorisme : le « loup solitaire » s’était fondu dans le paysage à TurinJeudi 27 Avril 2017 - 15:45 L’Italie vient de mettre la main sur un Marocain qui prônait le djihadisme et expliquait comment frapper les « infidèles ». La police italienne a arrêté mardi, à Turin au nord de l’Italie, un Marocain de 29 ans sous l’accusation de djihadisme. Répondant aux noms de Mouner El Aouai, le Marocain s’était tellement fondu dans le paysage que son entourage et même la famille qui l’hébergeait depuis… 9 ans, ne se doutaient pas de ses convictions radicalisées. Tout comme personne n’avait remarqué que pendant tout ce temps il vivait sans documents de résidence valides. Plus coquace encore, Mouner El Aouai, entré illégalement en Italie depuis 2008, a fini par attirer l’attention des enquêteurs. Même le FBI américain a, il y a un an, été alerté par l’activité débordante de ce Marocain sur la toile. Au point où la police italienne informée a resserré son étau autour du suspect qu’elle décrit désormais comme « loup solitaire », « imprévisible » et « dangereux ». Il fallait donc tuer le danger dans l’œuf, ne pas lui donner l’occasion du passage à l’acte dans une Italie jusqu’ici étonnamment épargnée par la vague des attentats islamistes. Il a été arrêté sous les chefs d'association de malfaiteurs ayant pour finalité des actes de terrorisme international, incitation à la délinquance et apologie du crime. L’homme se faisait appeler « Zello » dans ses « chats », et revendiquait son affiliation à l’organisation de l’Etat islamique, affirmant avoir prêté allégeance au chef de ce mouvement terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi. Il conseillait ses lecteurs sur comment devenir invisibles en Occident et frapper le moment venu, avec des couteaux ou des bombes, les infidèles. C’est-à-dire les « croisés », les chrétiens. Jamais de liens voyants avec aucune structure en Italie, mais l’anonymat dans l’ordinaire. Les spécialistes de la lutte antiterroriste ont toujours redouté ces « loups solitaires », musulmans radicaux qui n’en donnent pas l’air mais qui peuvent décider, quand et où ils veulent, de tuer des voisins, policiers, prêtres, hommes ordinaires sous le coup d’une folie meurtrière soudaine contre « les croisés ». On l’a vu à Paris, Berlin, Londres et au Canada. Mouner El Aouai ne possédait pas même de téléphone. Il utilisait un, mais au nom de la famille (une mère et son fils) qui l’accueillait et qui ne l’a jamais su.
Lucien Mpama Notification:Non |