Libye : la CPI lance un mandat d’arrêt contre l’ex-chef de la sécurité de Kadhafi

25-04-2017 13:45

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Ce mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) datant de 2013 mais qui était scellé a finalement été rendu public lundi. Il accuse Al-Touhami Khaled, l’ex-chef de la sécurité du défunt leader libyen, Mouammar Kadhafi, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité lors du soulèvement contre le régime en 2011.

La CPI accuse l’ex-chef de la sécurité de Mouammar Kadhafi de quatre chefs de crimes contre l’humanité (emprisonnement, torture, persécution et autres actes inhumains) et de trois chefs de crimes de guerre (torture, traitements cruels et atteintes à la dignité de la personne) qui auraient été commis entre février et août 2011. Tout cela était fait dans le but « d’écraser par tous les moyens l’opposition politique au régime de Kadhafi », selon le mandat de la Cour, basée à La Haye.

A l’époque, le régime du guide libyen faisait face à un soulèvement qu’il réprima dans le sang. Al-Touhami Khaled est alors chef de l’Organe de sécurité intérieure et il est chargé « d’exécuter les ordres de Kadhafi », souligne le mandat. De cette manière, toutes les personnes incarcérées dans différents lieux de détention à travers la Libye « sont soumises à diverses formes de mauvais traitements, dont des passages à tabac, des chocs électriques, actes de violence sexuelle, viols », détaille le mandat.

Al-Touhami Khaled, qui est né dans les années 1940 à Janzour près de Tripoli, aurait été arrêté en avril 2012 en Egypte avant d’être relâché parce qu’il n’y avait pas de mandat d’arrêt contre lui, selon des médias libyens. Depuis, il a disparu de la circulation. Outre cet ancien chef de la sécurité libyenne, la CPI avait lancé un mandat d’arrêt à l’encontre de Seïf al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, l’accusant de crimes contre l’humanité. De même, un autre haut responsable du régime Kadhafi, l’ex-chef des renseignements, Abdallah al-Senoussi, est lui aussi accusé de crimes contre l’humanité par le tribunal mais elle a accepté, en octobre 2013, qu’il soit jugé en Libye.

Les autorités libyennes et la CPI se disputent le droit de juger les dignitaires du régime Kadhafi. Pour ce qui est de Seïf al-Islam, détenu par les milices contrôlant la ville de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, il avait été condamné à mort en juillet 2015 à l’issue d’un procès dénoncé par l’ONU et des ONG de défense des droits de l’Homme.

 

Nestor NGampoula

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