Mali : le Conseil de sécurité autorise le déploiement de la Minusma à partir du 1er juillet

La Minusma prendra le relais de la force panafricaine (Misma) et de la France, qui conserve environ 3 000 hommes sur place, avec l’objectif de descendre à un millier fin 2013. Son rôle est clairement défini : « Intervenir uniquement si les moyens des Casques bleus sont jugés insuffisants pour repousser une attaque. » Les diplomates se disent agréablement surpris de l’apaisement apporté par l’accord signé entre Bamako et les rebelles touareg, tout en restant conscients de la fragilité de la situation en terme de sécurité et des problèmes logistiques pour couvrir un pays deux fois plus grand que la France.À

« L’intégralité territoriale du Mali a été rétablie ; les conditions de sécurité sont satisfaisantes ; aucune attaque d’envergure n’est à signaler contre les forces maliennes ou celles de la Misma ; le processus politique connaît une évolution positive », a déclaré l’ambassadeur de France, Gérard Araud. Quelque 12 600 soldats de l’ONU seront bientôt déployés dans le Nord du Mali. Les gros contingents seront la force africaine et les soldats du Bengladesh.

Au même moment, la Commission européenne (CE) annonçait un versement de 90 millions d’euros au Mali, dans le cadre de l’aide destinée à la consolidation de l’État, compte tenu des progrès réalisés dans la transition démocratique. Ce premier décaissement fait partie des 523 millions d’euros d’aide annoncée par Bruxelles lors de la Conférence des donateurs, le 15 mai dernier. « Ce déboursement contribuera à la restauration de la démocratie et l’État de droit sur l’ensemble du territoire et au renforcement des activités de l’État malien dans les secteurs qui bénéficient directement à la population malienne, comme la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire et la création d’emplois », a indiqué le commissaire européen au Développement, Andris Piebalgs.

Rappelons que cette aide intervient alors que le Mali doit aller aux urnes le 28 juillet prochain.