ONU : le chef des droits de l’homme appelle de nouveau les Etats à cesser de recourir à la peine de mort

02-03-2017 14:37

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Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, s’est étonné mercredi que certains pays ne considèrent pas la peine de mort comme un traitement cruel et inhumain.

Il s’exprimait ainsi lors d’une réunion de haut niveau du Conseil des droits de l’homme consacrée à la peine de mort. Rappelant que les systèmes judiciaires de nombreux pays avaient déclaré cette peine contraire à l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Zeid Ra’ad a appelé les Etats qui pratiquent la peine de mort à mettre fin à cette pratique dégradante. Le haut-commissaire a également rappelé que la peine capitale soulevait la question de sa conformité avec le droit à la dignité, le droit à la vie, ainsi que le droit de ne pas faire l’objet de traitements cruels, inhumains ou dégradants. C’est pour cette raison, a-t-il expliqué que les systèmes judiciaires de nombreux pays avaient déclaré cette peine contraire à l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. « En outre, de nombreuses cours nationales et internationales ont prohibé de nombreuses méthodes de mise à mort pour la souffrance qu’elles infligent, rendant extrêmement compliqué pour certains États de trouver une méthode adéquate », a ajouté le chef des droits de l’homme.

Zeid Ra’ad Al Hussein a, par ailleurs, souligné que le phénomène dit des « couloirs de la mort », où les condamnés restent parfois des années, voire des décennies, « déshumanise les personnes qui y résident et constitue en soi un traitement cruel, inhumain et dégradant ». Alors que certains pays lèvent aujourd’hui leur moratoire sur la peine capitale, et que les pays qui la pratiquent encore ont augmenté le nombre des exécutions, le haut-commissaire a de nouveau appelé les États à cesser de recourir à la peine de mort. Le chef des droits de l’homme de l’ONU a également rappelé que la peine de mort était souvent appliquée de manière aléatoire et discriminatoire et n’avait jamais démontré sa nature dissuasive. Il s’est par ailleurs félicité que la société civile se soit emparée du sujet, comme l’atteste le refus par plusieurs entreprises de vendre les produits médicamenteux utilisés dans les injections létales. Il y a dix ans que l’Assemblée générale des Nations unies a appelé les États à imposer un moratoire sur la peine de mort.

Nestor N'Gampoula

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