Centrafrique : la Minusca dénonce la distribution d’armes aux jeunes par un groupe armé

Mercredi 1 Mars 2017 - 14:15

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La mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) a averti qu’elle s’inquiétait des informations sur la distribution d’armes aux jeunes dans la sous-préfecture d’Ippy (centre) par un groupe armé. Pour ce faire, la force internationale a demandé aux dirigeants du groupe « de mettre immédiatement fin à ces agissements ».

« Des informations concordantes font état de la distribution d’armes à des jeunes par la coalition du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) à Ippy, préfecture de la Ouaka (centre de la République centrafricaine), en vue de poursuivre son offensive sur Bambari en violation de la ligne de démarcation tenue par les forces onusiennes », indique la Minusca dans un communiqué.

La force onusienne a condamné ces manœuvres, estimant que « si elles étaient mises à exécution, mettraient gravement en danger la vie d’innocentes populations et donneraient lieu à de nouvelles attaques contre les soldats de la paix ».

La Minusca a souligné que les commanditaires de ces agissements « porteront l’entière responsabilité de toute violence dirigée contre la population civile et les forces onusiennes ». Elle exhorté ces derniers à « prendre toutes leurs responsabilités et à se retirer d’Ippy sans délai, en regagnant leurs positions initiales ».

De plus, la Minusca a appelé tous les groupes armés, en particulier le FPRC et l’UPC (Mouvement pour l’Unité et la paix en Centrafrique) à « une cessation immédiate des hostilités et un engagement ferme au dialogue prôné tant par les autorités nationales que par l’initiative africaine de paix ». Elle a réitéré qu’elle continuera à remplir en toute impartialité son mandat, « en vue de protéger les populations civiles, renforcer l’autorité de l’Etat et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire ». « A cet égard, elle ne ménagera aucun effort pour réduire la présence et la menace que continuent de poser les groupes armés sur toute l’étendue du territoire centrafricain », souligne la source.

La Centrafrique peine à se relever du conflit provoqué par le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition de la Séléka prétendant défendre les droits des 15% de musulmans, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes. Ce conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés.

L’intervention de la France et des Nations unies a permis l’élection d’un nouveau président: Faustin Archange Touadera, il y a un an et le retour d’un calme relatif dans la capitale, Bangui. Les groupes armés restent, cependant, actifs dans l’intérieur du pays, principalement pour le contrôle des ressources (bétail, or, diamants...).

 

Nestor N'Gampoula

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