Crise politique en Gambie : les médiateurs de la Cédéao se donnent rendez-vous au sommet d’Abuja

La délégation de la Cédéao, composée des présidents du Libéria, du Ghana, de la Sierra Leone et du Nigéria, a rencontré à deux reprises le président Jammeh avant de se donner rendez-vous, le 17 décembre prochain au sommet d’Abuja, au Nigéria.

Après une journée de discussions, la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, qui conduisait la délégation, a reconnu qu’aucun accord n’avait encore été obtenu sur le départ de Yahya Jammeh.

« Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n'est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler », a déclaré Mme Sirleaf, affirmant que la mission allait rendre compte de ces discussions lors du sommet de la Cédéao à Abuja.

« Nous sommes là pour que le processus de transfert du pouvoir se passe dans la paix », a-t-elle insisté. A la question de savoir si un accord a été trouvé, la présidente du Libéria précise qu’ils ne sont pas venus pour « une compromission, mais plutôt pour que la prise de fonction du président élu, Adama Barrow, se passe dans la tranquillité. Il y a espoir que cela se fasse dans la paix », a-t-elle lancé.

Les quatre chefs d’Etat se sont d' abord entretenus avec le président élu, Adama Barrow, et l’ensemble des membres de sa coalition. Ensuite, ce fut le tour du président de la Commission électorale indépendante, Aliou Momar Ndiaye, et son vice-président, Malé Sall. Le président de la Commission électorale a été entendu sur les résultats de la présidentielle, contestés par le président sortant.

Cette délégation a clôturé sa mission au terme des entretiens avec le chef d’Etat-major de l’armée gambienne, le général Ousmane Badji, et l’Inspecteur général de Police, Yancouba Sonko. A la suite de ces différentes audiences, les médiateurs se sont rendus, pour une seconde fois, au palais de la République pour la poursuite des pourparlers avec Yahya Jammeh.

Les présidents du Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone ont pris congé, peu après leur entretien avec le chef de l’Etat sortant. Vraisemblablement, ils n’ont pas pu convaincre Yahyah Jammeh.