Ma France, comme j’aimais t’appelerJeudi 24 Novembre 2016 - 16:45 Tu savais pourquoi je t’appelais toujours par ce prénom, puisqu’un jour je t’avais confiée les raisons de cette préférence. Souviens-toi de la date du 11 octobre 2016, où toi et moi avions longuement causé au domicile de tes parents. Plus de deux heures de causerie au cours desquelles nous avons parlé des moments passés ensemble depuis ton arrivée aux Dépêches de Brazzaville et de l’ambiance qui y régnait depuis ton absence pour cause de maladie. Tu ne cessais de me remercier en me rappelant les petits messages que je t'envoyais sur Internet quand tu étais à l’extérieur du pays pour tes soins. A mon tour, je te répondais, vanité des vanités. Car je ne cessais de te dire que ce qui est important c’est le fait de t’avoir revue. A toi de rétorquer c’est par la grâce de Dieu que nous nous sommes à nouveau rencontrées Lydie. Puis nous avons ensemble adressé une prière de remerciement à celui qui détient le souffle de vie de tout un chacun. Ma France, la maman de mon Papa, le deuxième prénom que tu as acquis dès le jour où tu m’annonçais ta maternité, lors que tu as donné naissance à ton premier et unique fils que tu as nommé petit Paul. Tu nous as quittés avant que je ne revienne vers toi comme nous nous sommes convenues le 11 octobre. Cette date reste gravée dans ma mémoire. Que puis-je encore te dire ? Tu as demandé l’ambiance de la Rédaction. Je pleure au-dedans de moi, car tu nous as tourné le dos si tôt, au moment où j’avais encore besoin de toi. Tu as été une sœur pour moi. Tu m’as soutenu lors de mes épreuves difficiles. Quand tu finissais tes papiers à temps, tu me rendais visite à la maison au quartier lycée Thomas Sankara à Mikalou II. Dans le cadre professionnel, France, tu avais du zèle et tu savais apporter ta contribution aux collègues. Quand par exemple je n’arrivais pas à débloquer une situation sur ma machine de travail, tu venais à mon secours. Mes papiers en économie ne passaient pas sans que je te mette en copie. Ton carnet d’adresses fourni m’a ouvert les portes de certaines administrations. Ton implication dans les dossiers de société n’est plus à rappeler. Un jour, nous nous sommes rendus dans un organe de presse à Brazzaville, à la recherche des informations que notre Rédaction venait de manquer. Tu m’as consolée lorsqu’un confrère nous a balancés à la face : « les Dépêches de Brazzaville n’ont pas signé un contrat d’échange d’information avec nous ». J’étais triste et tu m’as dit : « c’est ça les aléas du métier du journaliste ». Pour apaiser ma douleur, France, je m’appuie sur la parole de la Sainte-bible notamment dans le livre d’Ecclésiaste 3 : 1-11 : « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux …. Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin ».
Lydie Gisèle Oko Notification:Non |