Santé : vulgarisation des examens visant à détecter des maladies congénitales chez l’enfant

Jeudi 24 Novembre 2016 - 15:18

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La drépanocytose, le déficit en glucose -6 déshydrogénas  et l’hypothyroïde congénitale sont là les trois maladies qui seront dépistées en RDC à la naissance de l’enfant à partir du mois de janvier de l’année prochaine.

Le dépistage de ces trois maladies congénitales est le fruit du partenariat signé  depuis le mois d’aout de l’année en cours entre le ministère de la Santé publique représenté par le ministre de tutelle le Dr Félix Kabange Numbi et la société wallonne Zentech représentée par son directeur général Alain Bosseloir.  

Avant le démarrage proprement dit de ce projet de dépistage de ces trois maladies congénitales de l’enfance,  Zentech a prévu une série de journées d’information et de vulgarisation de ces examens visant à détecter ces pathologies congénitales.

Les prestataires de soins de santé sont la première cible à bénéficier de cette sensibilisation. C’est dans ce cadre que les médecins et les infirmiers de l’hôpital Ngaliema ont suivi avec attention au cours d’une séance d’information l’exposé du médecin directeur de la pédiatrie de Kalembelembe, le Dr Akele, sur les trois maladies et l’importance du dépistage précoce pour une bonne prise en charge. Ces trois maladies, laisse –t- elle entendre, existent en RDC mais on ignore encore leur impact sur la santé de l’enfant à la suite du manque d’études.

En plus,  le dépistage de ces maladies coûte cher et, par conséquent, ces examens ne sont pas à la portée de tout le monde. « Or, le dépistage et la prise en charge précoces de ces pathologies permettront à l’enfant de grandir normalement et d’éviter certaines conséquences graves qui pourraient entraîner même la mort… », a dit le Dr Akele.

Tout au long de son exposé, le Dr Akele a expliqué les symptômes, les complications, le dépistage et la prise en charge de ces trois maladies. Auparavant, le directeur du cabinet du ministre de la Santé publique, le Dr Faustin Chenge, a rappelé que la RDC est l’un des pays à forte mortalité infantile. Selon l’enquête démographique et de santé, cette mortalité s’élevait à 148 décès pour mille naissances vivantes en 2007 et 104 pour 1000 en 2013-2014. Ces maladies ignorées pèsent sur la mortalité néo-natale. Voila pourquoi, dira-t-il, le ministre de la Santé publique a signé ce protocole d’accord avec Zenteh

La part de la mortalité néo-natale représente à elle seule 58%. Il y a des maladies connues telles que le paludisme, les infections respiratoires aiguës, la pneumonie qui aggravent la mortalité infantile. Cependant, il y a aussi des maladies congénitales méconnues, notamment les trois pathologies qui feront l’objet bientôt d’un dépistage dès la naissance. Ce qui justifie l’importance du partenariat signé entre le ministère de la Santé publique et la société Zentech. Pour sa part, l’attaché de presse du ministre de la Santé publique, Claudel Tshikamba, a présenté la société Wallonne. Créée en 2001, Zentech s’est spécialisé  dans la production et la distribution des trousses (intra-veineuse directe) IVD ainsi que des tests rapides. Parlant du coût de ces trois examens, Claudel Tshikamba laisse entendre que le montant sera à la portée de toutes les bourses. Les trois examens ne dépasseront pas 10$.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Une vue des orateurs à la séance d'information de Zentech

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