Niger : Agadez, centre de recueil des renseignements pour une lutte efficace contre le terrorisme

Agadez est l’un des principaux centres de transit sur la route de l’Europe pour les migrants ouest-africains. Les Etats-Unis ont décidé d’y installer des Reaper MQ-9, des drones armés pour la surveillance de toute la région, le nord du Niger, le Mali et la Libye où l’Etat islamique profite du chaos pour s’installer.  C’est la base qui aura nécessité le plus important investissement du pentagone en Afrique. Le coût est de 100 millions de dollars.

Cette installation s’est faite avec l’accord des autorités nigériennes. Le pays est au cœur des turbulences qui touchent les pays de la bande sahélienne, le Mali, l’Algérie, le Tchad, le Nigeria, la Libye ;  des incursions de Boko Haram et des djihadistes. La construction de base de drones répond aussi à un besoin de Paris qui mène l’opération Barkhane -3000 hommes, des hélicoptères et avions de chasses - contre les groupes djihadistes qui tentent de recréer des sanctuaires terroristes sur un territoire de plus de 5 millions km2. Un effectif et un équipement dérisoire et moins sophistiqué par rapport à l’étendue de la superficie.

La base américaine d’Agadez sera dotée d’une piste d’atterrissage capable d’accueillir des avions-cargos C-17. La piste devrait être opérationnelle en 2017. Reste la question de l’efficacité à long terme du programme.

L’Etat islamiste a confirmé sa présence dans la bande sahélo-saharienne. Au-delà de cette région, ce sont les fidèles de Belmokhtar proches d’AQMI qui furent à l’origine de plusieurs attaques sanglantes à Bamako, à Ouagadougou et à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).

L’EI serait en difficulté dans le Nord de l’Irak et en Syrie,  ainsi qu’en Libye et au Nigeria, d’après les services de renseignements occidentaux. Mais sa présence serait effective dans la bande sahélo-sahélienne, via l’allégeance d’Al-Sahraoui.