Braconnage : le massacre d’éléphants prive le tourisme africain de 25 millions de dollars02-11-2016 10:44 Une étude, parue le mardi 1er novembre dans la revue Nature Communications, estime que si l’on parvenait à mettre fin au braconnage d’éléphants en Afrique, cela pourrait accroître de 25 millions de dollars les revenus annuels du tourisme dans ce continent, et compensera le coût de la lutte contre ce massacre.
Le texte signale que la population des éléphants d’Afrique a diminué au total d’environ 30% entre 2007 et 2014. Et ce manque à gagner pour le tourisme africain dû au braconnage est substantiel et « plus élevé que les sommes nécessaires pour mettre un terme au déclin des éléphants en Afrique de l’Est, de l’Ouest et australe». De même, les auteurs de l’étude précisent que la somme suscitée est « faible par rapport à la valeur estimée du marché noir de l’ivoire en Chine mais représente tout de même environ un cinquième des revenus touristiques des parcs de quatorze pays où vivent la moitié des éléphants d’Afrique». Les auteurs de l’étude pensent que la protection des éléphants est « une décision d’investissement sage pour les pays des régions de savane en Afrique ». Sachant que le commerce de l’ivoire est estimé à près de 600 millions de dollars annuels, ils notent que cela illustre clairement les difficultés économiques de la protection des éléphants en Afrique. Pour aboutir aux conclusions de l’étude, les chercheurs ont utilisé les données disponibles sur le comportement des touristes et la densité des populations d’éléphants pour cette analyse. Ce qui a permis de quantifier « les bénéfices économiques perdus » à cause du braconnage. En ce qui concerne les touristes, les auteurs de l’étude ont réalisé que ces derniers sont plus enclins à visiter des parcs avec beaucoup d’éléphants alors que chaque animal supplémentaire augmente les visites de 371%. Il en va différemment pour les forêts d’Afrique centrale, où les éléphants sont plus difficiles à observer et où leur nombre est moins lié aux revenus du tourisme. Notons que le braconnage se poursuit en Afrique parce que les défenses des éléphants sont utilisées pour être sculptées dans certaines régions d’Asie où être propriétaire de tels objets est un signe de richesse. Nestor N'Gampoula Notification:Non |