Burundi : le gouvernement interdit de gérer les fonds de l’AmisomLundi 17 Octobre 2016 - 17:31 L’argent servant à payer les salaires des soldats burundais engagés au sein de l’Amisom sera désormais transféré sur les comptes de l’Union Africaine, a décidé l’Union Européenne. L’organisation européenne, premier donateur du Burundi et dont l’aide représentait 20% du budget, a décidé des sanctions contre le Burundi, accusé de graves violations des droits de l’Homme et d’avoir refusé de négocier avec l’opposition. Lors d’une marche de soutien au gouvernement samedi, le secrétaire général du parti présidentiel CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye, a vivement critiqué l’Union européenne et les Nations unies, qu’il a accusées de vouloir « déstabiliser » le Burundi. Il a reproché à l’UE de vouloir déstabiliser le Burundi et cela « comme elle l’a fait pour la Libye et la Somalie en tuant les présidents en place ». « L’Union européenne a voulu passer par des résolutions pour installer au pouvoir qui elle veut, mais le Burundi lui montre qu'il est indépendant », a-t-il prétendu. Ndayishimiye s’est dit convaincu que ce sont les Européens qui ont divisé les Burundais. « Ce sont ces Européens qui ont semé la haine ethnique entre Burundais alors que nous cohabitions sans problème avant leur arrivée au Burundi », a-t-il poursuivi. Il a également reproché aux Nations unies de n’avoir pas réagi durant et après les drames qui ont endeuillé le pays. « L’ONU n'a pas réagi, car c'est elle qui a commandité ces crimes. Et elle veut que ces mêmes crimes soient répétés alors que les Burundais vivent en paix depuis dix ans », a-t-il déclaré. Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant d’être réélu trois mois plus tard. Les violences ont déjà fait plusieurs morts et de nombreuses disparitions. Elles ont poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |