Santé publique : les soins palliatifs porteurs de solutions aux maladesMardi 11 Octobre 2016 - 13:15 La présidente de l’Association congolaise accompagner (ACA), la sœur Julienne Eliane Boukaka, a indiqué le 8 octobre, que les soins palliatifs ont pour objectif de prendre soins et en considération les besoins des patients Julienne Eliane Boukaka a évoqué, dans son allocution prononcée lors de la célébration de la Journée internationale des soins palliatifs sur le thème « vivre et mourir dans la douleur : inutile et évitable », le besoin d’apporter le soulagement à la douleur aux malades ou en fin de vie ainsi qu’à leur entourage. Deux temps forts ont marqué la journée : des communications sur des thèmes différents et son allocution. Les thèmes ont porté sur le rôle des médecins formés dans la prise en charge de la douleur et sur le bénévole d'accompagnement. Serge Edmond Mbon, bénévole au sein de l’association a fait un plaidoyer sur le financement de l’ACA avant de déplorer la rupture de stock du produit contre la douleur pour traiter les malades. « C’est ici l’occasion de faire un plaidoyer au politique de la disponibilité de la morphine pour l’ACA afin de soulager la douleur des malades bien que ce produit doit être sécurisé et surveillé », a-t-il indiqué. Pour lui, la journée vise à sensibiliser et à faire connaitre les actions de l’association auprès de la population. Le docteur Liptia Bassissila, dans sa communication sur « le rôle des médecins dans la prise en charge de la douleur », a défini les soins palliatifs. Ce sont des soins administrés à des personnes atteintes des maladies graves, évolutives ou en phase terminale. Le médecin a pour rôle de déterminer les types de douleurs : néoceltique, neurogène et psychogène avant d’administrer le traitement. « En soins palliatifs, la formation est la base de tout car il n’y a pas que les médecins qui interviennent mais aussi des bénévoles soignants », a-t-elle rappelé. La célébration de cette journée, explique-t-elle, vient pour rappeler la place essentielle de la prise en charge de la douleur dans les soins palliatifs. « La douleur se soigne, il ne faut pas se résigner à souffrir ou à faire souffrir inutilement. Les personnes malades soulagées et apaisées deviennent capables d’exprimer leurs émotions, d’évoquer leurs problèmes familiaux et personnels, et de vivre chaque instant qui leur reste de manière riche et humaine, une richesse qui marque paisiblement l’entourage. De ce fait, compassion, cœur, compétence sont les mots magiques de ce mouvement », a-t-elle dit. Elle a en outre énuméré les formes de douleurs : physiques, psychologiques, affectives, sociale et spirituelle. Parmi celle-ci, la douleur physique est une priorité car elle peut envahir le champ de conscience du malade et l’aliéner. Au terme de ses propos, la présidente de ACA a exhorté la population a accepté les soins palliatifs car ils n’ont pas pour but de donner la mort mais pour donner une belle vie à une personne jusqu’au bout. Soulignons que les soins palliatifs ne se limitent pas simplement au soulagement de la douleur et des symptômes, bien que ce soit là une partie très importante de ce type de soins. Dans beaucoup de situations, les soins ne sont pas nécessairement coûteux et peuvent êtres pratiqués à la maison, par exemple grâce au soutien à domicile d’un professionnel spécialisé ou d’un bénévole formé. Il y a des médicaments bon marché, des traitements et des manières de procurer du soutien qui peuvent transformer la qualité de vie d’une personne.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :la présidente de l'ACA prononçant son allocution (adiac) Notification:Non |