Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida à Pointe-Noire : des initiatives pour éduquer les personnes vulnérables

Commémorée depuis 2010 sous le thème « Objectif zéro, zéro nouvelle infection liée au VIH, zéro décès lié au VIH  et zéro discrimination », la cérémonie été patronnée par la directrice de la promotion de la femme de Pointe-Noire, Anne-Marie Mampouya.

En effet, après l’exposé de Chérubin Miemo sur le virus du sida et la présentation des différents modes de contamination et de prévention par l’animatrice de l’association Vivienne Dzobo, des débats pertinents ont marqué cette séance.

À l’issue des échanges, les déficients auditifs de Pointe-Noire, très attentifs, ont suggéré à l’association d’organiser des projections sur les modes de contamination pour permettre aux sourds-muets de mieux s’armer contre la maladie. « Nous voudrions que ce genre de séances soient projetées sur des écrans pour nous permettre de comprendre certains détails, car beaucoup de nos frères et sœurs sourds sont morts du sida par manque de connaissance. On ne sait pas qui est malade et comment l'éviter », a révélé Philomène, malentendante et enseignante à l’Institut des déficients auditifs. Elle a par ailleurs demandé à l’association de multiplier ce genre d’activité avec les handicapés, pour les éduquer. Cette requête a été prise en compte par les responsables de l’IISPV, qui ont assuré les participants que ces initiatives seront multipliées pour mieux informer les personnes vulnérables.

La directrice de la Promotion de la femme du département de Pointe-Noire, Anne-Marie Mampouya, a exhorté les femmes à faire preuve de bon sens. « À Pointe-Noire nous vivons dans une ville portuaire où les femmes sont exposées à plusieurs tentations. Car, tous ceux qui débarquent du port autonome veulent à tout pris rencontrer des femmes mais nous ne métrisons pas leur état sérologique. C’est pourquoi, je vous exhorte à faire preuve de bon sens et de prendre votre courage à deux mains pour vous faire dépister », a-t-elle conseillé. En effet, le Kouilou et Pointe-Noire détiennent le deuxième pourcentage le plus élevé en matière de sida après la Lekoumou. « Tous ensemble levons-nous pour lutter contre cette maladie de telle sorte que le taux de prévalence diminue à Pointe-Noire et au Kouilou », a-t-elle conclu.