Financement de la LRA : Washington sanctionne deux fils de Joseph KonyMercredi 24 Août 2016 - 12:00 Le Trésor américain a gelé les avoirs de Salim et Ali Kony, pour les exactions en République centrafricaine de ces fils de Joseph Kony, leader recherché de l’Armée de résistance du seigenur (LRA). Par ces sanctions financières, les Etats-Unis veulent couper les sources de financement de ce groupe rebelle. Le Trésor américain interdit dorénavant à tout ressortissant américain de faire des affaires avec les fils de Joseph Kony. « Nos initiatives, qui ciblent les finances de la LRA et de ses leaders tout en combattant leur participation au commerce illicite de l’ivoire, entre dans le cadre de l’effort international concerté pour lutter contre la violence en République centrafricaine », a indiqué John Smith, directeur intérimaire de l’antenne du Trésor chargée des sanctions financières, dans un communiqué. D’après la même source, Salim et Ali Kony font partie de la hiérarchie de la LRA depuis 2010. Ils sont notamment chargés de faire respecter la discipline au sein du groupe. Quant à Ali, il est vu comme un potentiel successeur de son père à la tête de cette sanglante rébellion d’origine ougandaise. Tous, ils sont accusés d’avoir commis des violences, des enlèvements et des déplacements forcés en Centrafrique. Outre ces violences, la LRA utilise depuis 2014 le braconnage d’éléphants et le commerce de l’ivoire pour générer des revenus et se fournir en armes et munitions. Et les fils de Joseph Kony sont aussi accusés d’avoir joué un rôle actif dans ce trafic, l’une des principales sources de leurs ressources. Créée en 1987 pour défendre l’ethnie des Acholis contre le gouvernement du président Yoweri Museveni en Ouganda, la LRA a fini, au fil des années, à s’étendre au-delà des frontières ougandaises. Cette milice est active au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo et en Centrafrique. Elle est accusée d’avoir tué et kidnappé des dizaines de milliers de personnes à travers ces 4 pays africains. Un rapport des ONG Invisible Children et The Resolve indique que depuis le début de l’année, le groupe a enlevé près de 350 personnes en Centrafrique, un record depuis six ans. L’ONU estime à plus de 100.000 le nombre de personnes qui ont déjà été tuées et 60 000 enfants enlevés par la rébellion de Joseph Kony depuis 1987 en Afrique centrale.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |