Brexit : la Grande Bretagne sortira-t-elle de l’Union européenne ?Mercredi 22 Juin 2016 - 18:15 Etre ou ne pas être membre de l’Union européenne (UE), telle est la question qui agite le Royaume-Uni depuis quelques mois. Les Britanniques se prononceront, ce 23 juin, par référendum, sur la sortie ou non de leur pays de l’Union européenne, mettant ainsi en œuvre sa décision prise en 2013 après que les Britanniques eurent manifesté leur ras-le-bol de la politique européenne. Pour leur permettre en toute liberté d’exprimer leur opinion, la Grande Bretagne opte pour le scrutin en vue de régler les divergences et mettre un terme à cette incertitude qui dure depuis plus de deux ans. Les raisons du Brexit demeurent plus ou moins claires pour certains Britanniques, qui n’ont pour mot d’ordre que « quitter l’UE ». Ils veulent apporter des réponses à leurs questions en remettant en cause toutes les décisions politiques, économiques et sociales que l’UE leur impose depuis 1973. Parmi les raisons majeures du Brexit sondées par plusieurs institutions figure la question de l’immigration où l’afflux massif des migrants vers le Royaume-Uni, qui, selon eux, est à l’origine des difficultés sociales que vivent aujourd’hui les Britanniques se sentant « privés de leur simple droit de vivre comme l’accès au travail, au logement et à une meilleure qualité de vie ». Pour eux, la Grande-Bretagne a tout offert à l’UE sans contrepartie et contribue vainement au budget de la zone euro, dont la livre sterling ne fait même pas partie. Ces pros Brexit sont déterminés à convaincre leurs compatriotes à quitter l’UE et plaider pour la réappropriation de leur marché commercial. Au mois de février dernier, ils avaient refusé tout compromis avec l’UE, et ce, en dépit des négociations menées par leur Premier ministre, David Cameron, pour maintenir leur adhésion à l’UE. En France, le Front national soutient le Brexit. A l’étranger, Donald Trump a également fait entendre sa voix favorable à la sortie de l’UE. Les partisans d’un maintien au sein de l’UE, David Cameron en tête, ont formé la campagne « Britain Stronger in Europe » (« La Grande-Bretagne plus forte dans l’Europe »). La majorité du gouvernement conservateur est contre un Brexit. Les indépendantistes écossais du Scottish National Party (SNP) veulent aussi y rester. Les conséquences du Brexit vues par certains dirigeants En dehors du Royaume-Uni, les avis des dirigeants du monde sont majoritairement anti-Brexit, à l’instar du président Américain, Barack Obama. Plusieurs autres chefs d’Etat européens, comme Angela Merkel ou François Hollande ont également réagi à l’éventuel Brexit. Ces derniers ont mis en garde les Britanniques contre les conséquences de leur sortie de l’UE. La chancelière allemande, Angela Merkel, a averti le Royaume-Uni en cas de Brexit de provoquer un choc psychologique, économique et politique dans l’UE. De son côté, la France estime par la voie de son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, que « le départ de la Grande-Bretagne de l’UE signerait la fin d’une Europe ultra-libérale », qualifiant la démarche du Brexit de déstabilisante et de chantage pour que les Britanniques imposent leurs opinions sur le marché européen. Au mois d’avril déjà, le président américain, Barack Obama, avait mis en garde les Britanniques contre un Brexit, en lançant un avertissement direct à ses « amis » (britanniques). « L’Union européenne ne réduit pas le pouvoir du Royaume-Uni, elle le magnifie », estime-t-il. Le député européen, Alain Lamassoure, estime que la victoire du Brexit ouvrirait la voie à une période de grande incertitude pour le Royaume-Uni, notamment sur l’avenir même de la nation britannique. Mais pour le reste de l’UE, elle pourrait aussi s’avérer être un mal pour un bien. Et permettre de relancer l’union politique. A la veille du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne, les deux camps jettent leurs dernières forces dans la bataille. Quoi qu’il en soit, l’Afrique aussi devrait se sentir concernée de près par les résultats du référendum du 23 juin, d’autant que les sondages les annoncent serrés. Les bureaux de vote ouvriront de 7h à 22h, et les résultats définitifs devraient être connus le 24 juin. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |