Journée mondiale de la drépanocytose : le département de la Bouenza à l’honneur

À la veille de cette journée de sensibilisation, le coordonnateur général du Centre national de référence de la drépanocytose, Alexis Eliras Dokékias a dégagé l’importance de cette journée, en rappelant également le rôle que joue l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso dans la lutte contre cette pathologie reconnue comme la première maladie génétique au monde.

La journée de lutte contre la drépanocytose est célébrée le 19 juin de chaque année, mais pour des raisons de calendrier, elle a été reportée au 20 juin, a expliqué le professeur Alexis Eliras Dokékias.

« À Madingou, nous allons organiser un focus, distribuer les prospectus, et faire passer des messages d’espoir, en vue de sensibiliser la population pour que les gens sachent comment se dépister et faire en sorte que cette maladie ne soit plus considérée comme un mythe », a expliqué le coordonnateur.

Revenant sur la lutte contre cette pathologie, le professeur Alexis Eliras Dokékias a expliqué comment l’épouse du chef de l’Etat s’est battue depuis 2003 pour sortir cette maladie de l’anonymat, car, a-t-il poursuivi, depuis le 19^ème siècle, personne dans le monde n’a consacré  son temps pour y penser.

« De l’anonymat, l’épouse du chef de l’Etat ne s’est pas arrêtée, car elle a posé des actions en collaboration avec le gouvernement pour que le Congo soit un pôle dans le cadre de la drépanocytose. En 2005, on a organisé ici à Brazzaville les états généraux de la drépanocytose avec succès, et à partir de là, les engagements avaient été pris pour mieux coordonner la lutte contre cette pathologie », s’est souvenu le coordonnateur.

Rappelons que le Centre national de référence de la drépanocytose « Antoinette Sassou N’Guesso » a été construit dans l’enceinte du CHU de Brazzaville, sur financement congolais. Inauguré en mars 2015, il a officiellement ouvert ses portes un mois après, à l’occasion de la célébration du trentième anniversaire de la Fondation Congo- Assistance, en présence de plusieurs épouses des chefs d’Etat africains.

Actuellement, a dit le coordonnateur, le centre fonctionne normalement, « bien que les travaux soient partiellement achevés et l’équipement en cours de réalisation ».

« Après l’inauguration du Centre, nous avons résolu de lancer les activités modulaires avec les consultations et les soins à l’hôpital du jour. Petit à petit, avec les plans d’équipement et de couverture administrative de cette structure, nous allons progresser, et nous espérons que courant 2017, les problèmes d’équipement et les travaux complémentaires seront achevés pour que notre centre de Référence brille, non seulement pour le Congo, mais aussi pour l’Afrique entière », a-t-il indiqué.

La lutte contre la drépanocytose figure depuis 2009 parmi les priorités de l’OMS pour la zone Afrique et occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale, après le cancer, le sida et le paludisme.