Feuilleton Biac : la Licoco soutient la plainte de la BCC a charge des dirigeants de cette banque

Mardi 7 Juin 2016 - 16:25

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Cette association exhorte le procureur général de la République (PGR) à la mise en application dans l’urgence de la plainte de la Banque centrale du Congo (BCC), à l’arrestation provisoire des personnes visées par cette plainte, pour qu’elles n’empiètent pas aux investigations judiciaires, et à ordonner la saisie de tous leurs biens ainsi que la mise sous séquestre de leurs comptes bancaires comme l’a proposé la BCC.

Dans une réaction du 6 juin signée par son secrétaire exécutif, Ernest Mpararo, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) a affirmé de suivre avec beaucoup d’attention la crise économique que traverse la Banque international pour l’Afrique au Congo (Biac), considérée par elle comme la troisième grande banque commerciale en RDC.

La Licoco note, à cet effet, que cette crise risque d’amener plus de 400 mille épargnants congolais et étrangers dans une faillite historique, si le gouvernement de la RDC ne met pas en application les dernières recommandations de l’Assemblée nationale (AN). Cette ligue a, par ailleurs, dit appuyer « l’initiative courageuse du gouverneur de la BCC qui, par sa lettre Gouv.D.03 No0665 du 30 mai 2016, portait plainte à charge des administrateurs et dirigeants de la Biac auprès du bureau du PGR ».

À en croire la Licico, la BCC reprocherait aux administrateurs et dirigeants de la Biac d’avoir violé la loi no 003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit. Cette plainte viserait plus particulièrement le président du Conseil d’administration, Charles Sanlaville, l’administrateur représentant de l’actionnaire majoritaire Sofia, Elwyn Blattner, le directeur général et président du Comité de direction, Michel Losembe, directeur, Melotte Robert, les administrateurs Michael Blattner, Blaise Mbatshi et Édouard Mambu Ma Khenzu, à qui la BCC reprocherait des actes de mauvaise gestion qui ont conduit à la faillite de la Biac et aux autres infractions des droits communs dont escroquerie, abus de confiance vis-à-vis des épargnants, faux et usage des faux en écriture.

Une action urgente de la justice

Pour la Licoco, les faits reprochés à ces personnes et vu la gravité de la situation à la Biac qui risquent de provoquer un soulèvement social. Ce qui l’amène à exhorter le bureau du PGR, à l’arrestation provisoire des personnes visées par cette plainte pour qu’elles n’empiètent pas aux investigations judiciaires, et à ordonner la saisie de tous leurs biens ainsi que la mise sous séquestre de leurs comptes bancaires comme l’a proposée la BCC.

Cette association a également recommandé à la Cellule nationale de renseignement financier de mettre à la disposition du bureau du PGR toutes les informations bancaires des personnes concernées. Les épargnants de la Biac qui ont subi des préjudices ont été, eux, appelés à « se constituer partie civile à la procédure et appuyer la plainte de la BCC pour les préjudices subis par cette escroquerie des responsables de la Biac » et à engager des avocats pour plaider leurs cas auprès du bureau du PGR.

La Licoco a, par ailleurs, sollicité des institutions de la République d’appuyer la plainte de la BCC pour prévenir un soulèvement social qui se pointe à l’horizon, en fournissant tout appui au bureau du PGR. Alors que l’association a demandé aux organisations de la société civile et au peuple congolais de soutenir la plainte de la BCC pour éviter le cas de l’ancienne Banque de Kinshasa où les épargnants n’ont jamais été remboursés jusqu’aujourd’hui.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le siège de la Biac sur le boulevard du 30 Juin

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