Bac général 2016 : l’heure est aux dernières consignesLundi 30 Mai 2016 - 11:37 À quelques jours du lancement des épreuves écrites du baccalauréat d’enseignement général, le 1er juin prochain, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a mis en garde le 28 mai, les membres du jury retenu pour Brazzaville, les parents d’élèves et les responsables d’établissements publics et privés sur les comportements à observer pendant cette période. Après les membres du jury déployés à l’intérieur du pays, le ministre Anatole Collinet Makosso a réuni en premier lieu dans la matinée du samedi, les membres du jury de Brazzaville au ministère des Affaires étrangères et de la coopération pour leur rappeler les mesures de lutte contre la fraude prises depuis quelques temps. Se référant au 7e rapport circonstanciel de l’Observatoire anticorruption publié à la suite de la session de remplacement du Bac 2015 de l’enseignement général, session de remplacement 2015, le ministre a appelé ces acteurs à la vigilance. Ce rapport a épinglé quelques aspects négatifs au niveau de la ville de Brazzaville, malgré les dispositions prises pour enrayer ou arrêter les cas de fraude. En effet, certains candidats ont pu infiltrer, d’après ce document, dans les salles des sujets traités ou des téléphones qui ont été saisis avant le démarrage des épreuves par les jurys ou les agents de sécurité. « Soyez vigilants, on n’a pas besoin d’attendre jusqu’à ce que les agents de sécurité viennent donner des consignes strictes à vos surveillants qui adoptent parfois des attitudes partisanes et se sympathisent souvent avec les candidats en signalant les mouvements des agents de sécurité, des membres du jury ou des autres acteurs impliqués dans l’organisation des examens. Ne vous privez pas de les mettre en garde contre tous ces comportements que nous déplorons », a exhorté Anatole Collinet Makosso. Il a également insisté sur d’autres éléments pouvant entacher l’organisation des examens d’Etat. Il s’agit, entre autres, du fait de retrouver dans une même salle les candidats du même établissement ; le non-respect du port de la tenue scolaire par la majorité des élèves ne permettant pas de distinguer les candidats libres des candidats officiels, les candidats du public à ceux du privé. A cela, s’ajoute, l’acheminement en retard des épreuves dans certains centres qui favoriserait la fuite des matières. Il a enfin rappelé aux jurys de Brazzaville les grandes lignes de la déclaration sur l’honneur imposée par la tutelle. Ce document prévient qu’en cas de fraude, les membres du jury seront poursuivis par la justice. Avec les parents d’élèves, les responsables des établissements scolaires du public et du privé, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation a demandé à chacun de jouer son rôle. Il a mis en garde tous ceux qui se laisseront tenter par des comportements déviants. Anatole Collinet Makosso a ensuite rappelé le cadre légal du pays en matière de sanctions. Pour le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec), Christian Grégoire Epouma, le ministre a touché du doigt le vrai problème : « les chefs d’établissements veulent être bien appréciés pour ceux qui sont dans le public, pour le privé, c’est une forme de marketing, alors que la loi scolaire interdit les publicités sur les médias de masse des écoles privées », a-t-il laissé entendre. Selon lui, au sortir de ce qu’il qualifie de cauchemar de 2015, l’Apeec avait pris le soin de rappeler que ce n’était ni les parents, ni les enfants qui étaient dans les différentes commissions pour mettre sur la toile les différentes épreuves. Appelant les autorités à jouer leur partition pour que cela ne puisse plus se reproduire, il a promis de s’adresser officiellement aux parents d’élèves avant le 1er juin. Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |